Essai auto : Citroën C-Crosser, un gros break pour toutes les saisons

Pouvant désormais être équipé d'une boîte pilotée à double embrayage, le 4x4 de PSA est encore plus agréable. Tout en conservant son habitabilité et sa polyvalence. Dommage : les consommations s'envolent.

Etudié et construit par le japonais Mitsubishi, le 4x4 de PSA diffère juste de l'original Outlander par une face avant revue et... des logos différents. Le constructeur français fournit aussi le moteur, un diesel de 2,2 litres de cylindrée développant 160 chevaux. Il a aussi aidé son partenaire nippon à peaufiner les réglages de suspensions. Récemment restylé, le Citroën C-Crosser, tout comme son jumeau Peugeot 4007, arbore juste, en plus, quelques plastiques rembourrés sur la planche de bord, pour améliorer sa qualité visuelle et, en option, une boîte pilotée à double embrayage, comme chez Volkswagen.

Sinon, le véhicule garde son allure de gros break surélevé, élégant, habitable, accessible grâce à ses grandes portières assez carrées, fonctionnel. On y a ses aises. Les sièges arrière coulissent comme sur un monospace. La troisième banquette fournit deux places d'appoint pour des (petits) enfants. Une fois repliée, elle dégage un grand coffre. Tout cela fait propre, net, solide et pratique.

Nous ne sommes pas convaincus, toutefois, par le hayon arrière en deux parties, peu pratique et qui empêche d'accéder au fond du coffre. La finition n'a rien d'extraordinaire, avec, comme sur toutes les voitures japonaises, des matériaux quelconques, mais un assemblage sérieux. Le volant ne se règle qu'en hauteur, pas en profondeur, mais on parvient tout de même à trouver une bonne position de conduite, avec des sièges confortables. Les commandes sont simples à utiliser.

On retrouve la tenue de route tous temps sécurisante. On peut rouler en deux roues motrices, mais aussi opter pour une position quatre roues motrices... qui permet à l'électronique d'enclencher le train arrière quand elle détecte une amorce de dérobade. Une position 4x4 "Lock" permet de rester en permanence en quatre roues motrices sur la neige ou les chemins boueux. Notre modèle d'essai, en finition huppée Exclusive, doté de grandes jantes et de pneus routiers, restait toutefois limité dans la boue qui englue nos braves chemins de campagne en cet hiver neigeux et pluvieux.

Mais, le C-Crosser n'en fait pas moins preuve d'une belle polyvalence. Le confort est de bon niveau, mais typé ferme. A cause, encore une fois, de ces grandes jantes. Les versions de base reçoivent, elles des jantes plus petites avec des pneus à flancs plus hauts, qui donnent davantage de moelleux et de meilleures aptitudes hors bitume. Evidemment, elles font moins frime au bord du trottoir...

La transmission sophistiquée à double embrayage DCS se marie bien au moteur. Le fonctionnement de l'ensemble se montre très plaisant. Même si le moteur est un peu bruyant à haute vitesse. Les rapports passent en douceur. Et, en position "Sport", la voiture rétrograde d'elle-même avant un virage, pour peu que l'on donne un petit coup de frein. Le mode manuel apparaît donc assez inutile - sauf en montagne -, tant la boîte fonctionne avec à-propos. En revanche, les performances ne sont pas extraordinaires. Et on est même un peu surpris par l'inertie relative de l'ensemble. Mais, on s'y habitue et, finalement, ce n'est pas bien gênant.

Malheureusement, le C-Crosser souffre d'un défaut autrement grave, à savoir des consommations excessives. Sur autoroute, à 120 km/h stabilisé, on arrive à 9,5 litres au cent. Sur route, on a du mal à descendre sous les 10 litres. Et, en ville, les 12,5 -13 litres sont facilement atteignables. Pourtant, les boîtes à double embrayage son en général moins voraces que les transmissions automatiques classiques ! Nous sommes donc très déçus sur ce point. Dommage, surtout par les temps qui courent. D'autant qu'un 4x4 BMW équivalent, autrement plus performant, contient beaucoup mieux son appétit.

Globalement intéressant, sûr, costaud, accueillant, le C-Crosser ne pêche vraiment que par ses consommations, nettement plus élevées que sur la version à transmission manuelle essayée naguère. Le véhicule est assez cher dans notre version Exclusive (avec cuir et sièges chauffants, climatisation automatique, jantes de 18''). Il en coûtera en effet 38.150 euros ! La boîte à double embrayage est, elle, facturée 1.500 euros. Il faut aussi compter... 2.480 euros pour l'option couplée GPS-caméra de recul, 700 euros pour le toit ouvrant, 500 pour la penture métallisée.

Nous conseillerons la version de base, déjà très complète et plus compétitive, la Pack à 33.950 euros (35.450 avec la transmission DCS). Celle-ci a l'avantage des pneus plus confortables et moins chers au remplacement. Une série spéciale Rossignol au prix de la Pack propose, en ce moment, des skis de la même marque gratuits , l'aide au stationnement arrière pour ceux qui ne savent pas se garer et des jantes de 18'' !

Modèle essayé : Citroën C-Crosser HDi DCS Exclusive: 39.650 euros (+ 750 euros de malus)
Puissance du moteur : 160 chevaux (diesel)
Dimensions : 4,64 mètres (long) x 1,81 (large) x 1,71 (haut)
Qualités : habitabilité, position de conduite, polyvalence, transmission agréable, tenue de route
Défauts : consommations excessives, performances quelconques, hayon peu pratique
Concurrentes : Nissan X Trail dCi 150 LE bva : 34.850 euros ; Hyundai Santa Fe 4x4 Exec bva : 40.140 euros ; BMW X3 2,0d Luxe automatique: 48.250 euros

Note : 14 sur 20

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