Les Toyota vont rouler... avec des moteurs BMW

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  615  mots
Le monospace Toyota Verso recevra un diesel allemand.
Au terme de la vaste alliance passée entre Toyota et BMW, le constructeur japonais va monter des moteurs diesel du groupe bavarois. Le monospace compact Toyota Verso sera le premier ainsi équipé dès mars prochain.

Les Toyota vont rouler... avec des moteurs BMW. Le monospace compact Verso du premier constructeur automobile mondial va recevoir une mécanique diesel du spécialiste bavarois.

Certes, ce ne sont pas les moteurs BMW à hautes performances que Toyota va monter sous le capot de ses modèles, mais un modeste 1,6 litre de 112 chevaux. Les premiers Verso (assemblés en Turquie) avec cette motorisation germanique arriveront sur le marché en mars  prochain. D'autres modèles du japonais suivront dans la foulée. Un excellent choix au demeurant, puisque BMW est un motoriste réputé, avec des mécaniques à la fois souples, agréables et sobres.

Ce choix de Toyota est la conséquence des accords signés le 1er décembre 2011 pour le "développement de la prochaine génération de véhicules et de technologies écologiques". Dans le cadre de ce vaste accord, BMW s'était alors engagé à fournir à son partenaire nippon des moteurs diesel de 1,6 et 2 litres de cylindrée, afin d' équiper certains véhicules de la gamme Toyota en Europe, notamment ceux produits sur le Vieux continent et en Turquie.

Vaste alliance nippo-allemande

Les diesels ne sont qu'un des volets de la vaste alliance entre Toyota et BMW. Le japonais et le munichois ont en effet paraphé en janvier dernier les "accords exécutoires prévoyant une collaboration de long terme entre les deux entreprises" sur les technologies du futur. Les deux constructeurs automobiles vont ainsi travailler ensemble sur "la technologie de la pile à combustible", qualifiée de "solution indispensable pour réduire à zéro les émissions", selon le communiqué commun. Toyota compte d'ailleurs commercialiser en 2015 un véhicule à hydrogène. 

Les deux groupes "partageront leurs technologies et développeront conjointement les bases d'un système de véhicule à pile à combustible comprenant non seulement la pile elle-même et le système mais aussi le réservoir à hydrogène, le moteur électrique et la batterie, avec une réalisation prévue pour 2020".

Batteries lithium-ion et véhicule de sport

Les deux entreprises vont aussi "lancer la recherche conjointe sur le développement de batteries lithium-air d'une densité énergétique nettement supérieure à celles des batteries lithium-ion actuelles". Pour véhicules hybrides, dont Toyota fut le pionnier en 1997, et électriques.

Troisième volet de la collaboration: l'allègement des véhicules, pour moins consommer et réduire les émissions de C02. L'accord porte donc aussi sur "les technologies de construction légère pour la carrosserie des véhicules en utilisant des matériaux de toute dernière génération comme les composites renforcés". Là, BMW est en avance comme il prouve sur sa toute dernière i3 électrique.

Enfin, BMW et Toyota pourraient faire des voitures de... sport en commun. Ils ont convenu de "lancer une étude de faisabilité pour définir un concept commun de plate-forme pour un véhicule sportif de taille moyenne, étude qui devra être terminée fin 2013". Aucun résultat n'a encore été communiqué à ce jour.

BMW et PSA ont divorcé

L'an dernier, BMW avait en revanche rompu avec PSA. L'allemand a repris 100% de l'ancienne co-entreprise avec le français, détenue jusqu'alors à 50-50. La société BPCE avait commencé ses travaux en 2011. Plusieurs centaines de personnes (500) travaillaient aux études à Munich, siège de BMW.  BPCE avait pour objectif d'organiser des achats communs, de développer et mettre sur le marché des composants pour systèmes de traction de véhicules hybrides. La production desdits composants devait être assurée par le site PSA de Mulhouse (Haut-Rhin) à partir de la fin 2014. Las. PSA est aujourd'hui lié à GM et voit donc le champ de ses coopérations avec des tiers progressivement réduits. Dommage!