Fiat retouche son emblématique 500... à moindres frais

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  603  mots
Fiat 500 Cult. / DR
Sept ans après sa sortie, Fiat revisite enfin sa petite citadine rétro, un vrai "Best seller". Mais, les retouches cosmétiques sont légères et faites à l'économie. Fiat préfère investir chez l'américain Chrysler.

Sept ans, c'est beaucoup. Du coup, au salon de Genève, Fiat revoit enfin sa 500. La  nouvelle mouture sera exposée ce mardi au Palexpo de la cité helvétique. Mais, si BMW vient de revoir complètement sa Mini, l'italien n'apporte, lui, que des retouches cosmétiques légères à son adorable petite citadine. Franchement décevant. La firme turinoise préfère... investir chez l'américain Chrysler, avec lequel elle vient de fusionner. Palette de coloris élargie, tissus de sièges revus et pas grand chose de plus. C'est franchement léger pour une nouveauté! Ah si, une nouvelle version luxueuse baptisée Club avec sièges en cuir vient couronner désormais la gamme!

163.000 l'an dernier

Mais, après tout, pourquoi dépenser plus? Lancée en juillet 2007, la petite voiture rétro à la silhouette si charmeuse rappelant sa célèbre ancêtre de 1957 a été produite à plus d'1,2 million d'unités à ce jour, dont 75% hors d'Italie. Fabriquée en Pologne et, depuis 2010 également à Toluca (Mexique), la Fiat 500 est commercialisée dans plus de cent pays et a même marqué le retour de la marque piémontaise aux États-Unis.

En 2013, presque 163.000 Fiat 500 sont été immatriculées hors Amériques, soit une hausse d'environ 9 % par rapport à 2012, affirme le constructeur.  Alors, Sergio Marchionne, le grand patron opérationnel de Fiat, se dit que, finalement, autant ne pas dépenser d'argent et laisser vivre à moindres frais un modèle rentabilisé depuis longtemps... Même si un jour arrivera la chute, ça n'aura pas coûté cher... D'autant que la 500 repose sur une plate-forme assez simple, celle de  la Panda d'entrée de gamme. Un calcul toutefois dangereux face au déferlement de nouveautés des concurrents.

Personnalisation à souhait

La 500 a été déclinée en version sportive Abarth en 2008, découvrable en 2009. Personnalisable à souhait grâce à un marketing intelligent qui permet de gonfler la facture et donc les marges, elle a aussi donné lieu à d'innombrables séries limitées en partenariat avec des marques emblématiques comme Diesel ou  Gucci, sans parler de Maserati ou Ferrari, les deux constructeurs automobiles de luxe du groupe turinois.

Début février, le grand hall d'exposition parisien du groupe Fiat au Rond-point des Champs-Elysées, le "Motor Village", a exposé en avant-première la Fiat 500 "La petite Robe noire" de Guerlain, très raffinée. 250 unités sont prévues en France à partir de 15.700 euros, avec un écrin Guerlain renfermant l'eau de toilette, l'eau de parfum et l'eau de parfum Couture, une trousse de maquillage, un lait pour le corps, des fards, vernis à ongles et mascara, ainsi qu'un un coffret de deux céramiques à parfumer et disposer dans l'habitacle de la voiture!

Dérivés plus discutables

Des dérivés de carrosserie plus discutables de la 500 ont été lancés comme le minispace 500L (2012) et la disgracieuse 500L Living (2013) rallongée. Ces deux modèles sont fabriqués, eux, en Serbie. Et on prévoit pour le prochain Mondial de l'automobile parisien, début octobre, la 500X, une version "crossover" attendue de puis longtemps. Cette 500X partagera sa plate-forme avec la "Baby-Jeep", dévoilée en principe à Genève ce mardi. N'oublions pas que Jeep appartient à Chrysler! Ces deux véhicules seront produits à Melfi, dans le sud de l'Italie.

Malgré un succès qui limite - un peu - la casse dans le réseau Fiat qui n'a pas grand chose de vraiment  séduisant à vendre hormis elle et sa soeur Panda,  la 500 actuelle est encore loin des 3,9 millions d'exemplaires de la 500 originelle. Il est vrai que celle-ci a été produite dix-huit ans.