Fin de Mia Electric, l'entreprise fétiche de Ségolène Royal

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  329  mots
La voiturette électrique de Mia Electric
Le tribunal de commerce de Niort a décidé de ne pas retenir les offres de reprise du fabricant de voiturettes électrique Mia. La société fétiche de Ségolène Royal sera vendue aux enchères. Mia avait été placée en liquidation judiciaire en mars dernier,

L'enfant chéri de Ségolène Royal n'a reçu aucune offre de reprise viable. Le tribunal de commerce de Niort a décidé en effet de "ne pas retenir les offres qui lui ont été soumises" et de "faire vendre aux enchères les actifs de l'entreprise" de voiturettes électriques Mia, placée en liquidation judiciaire en début d'année, a-t-on appris ce jeudi au greffe. La vente aux enchères de Mia devrait avoir lieu en septembre prochain. Cette annonce sonne le glas des minces espoirs de sauvegarde de l'emploi pour une partie des 200 ex-salariés licenciés en mars.

"La marque est morte"

La décision du tribunal de commerce, même si elle était pressentie, "est très symbolique: la marque Mia est morte", a-t-on réagi de source syndicale. La justice, mi-mai, avait remis à plat la liquidation judiciaire de Mia Electric, l'entreprise de Cerizay (Deux-Sèvres) qui était le chouchou de l'ex-présidente de la région Poitou-Charentes, aujourd'hui ministre de l'Ecologie, laquelle en avait fait une cause personnelle. La justice considérait qu'il s'agissait d'une cession d'actifs et non d'activité, un contexte moins favorable pour l'emploi.

Avant cette décision de la mi-mai, trois offres étaient pendantes, dont une contenait un engagement à reprendre 76 emplois. Depuis, les offres avaient évolué, mais l'une au moins, Mia Generation, se proposait de "relancer la construction du véhicule" avec pour cible une voiture électrique à 10.000 euros, selon son président Gwenaël Cottais.

La région a 12% des parts

Le dossier Mia était emblématique pour la région Poitou-Charentes. Elle avait bénéficié d'importants fonds publics. La région détient 12% des parts de Mia Electric, une société créée en 2010 pour concentrer les activités voitures électriques de l'ancien carrossier Heuliez.

En 2012, 337 voiturettes à peine ont été vendues. Très, très loin des 12.000 unités totales chaque année naguère escomptées officiellement, non sans un manque total de réalisme !