Mia Electric, la PME chouchoutée par Ségolène Royal trouve un repreneur

Ca y est. Le (mini) constructeur automobile Mia Electric (ex-Heuliez), chouchou de Ségolène Royal, annonce ce jeudi \"l\'arrivée du consortium international Focus Asia GmbH en tant qu\'actionnaire principal de la société (88%), la région Poitou-Charentes conservant une part minoritaire du capital \". L\'arrivée d\'un nouvel actionnaire avait été déjà annoncée, mais sans que l\'identité n\'\'ait été révélée. Michelle Boos, représentante de Focus Asia GmbH, \"deviendra Présidente de Mia Electric\". L\'accord avait été entériné par le Conseil de surveillance et l\'Assemblée de cette société issue de la déconfiture de l\'ancien carrossier familial Heuliez. Le comité d\'entreprise a été consulté lundi 10 juin. Aucun autre renseignement n\'a été donné sur la personnalité de cette femme d\'affaires franco-coréenne ayant une entreprise en Allemagne, dont l\'arrivée avait était annoncée mardi dernier par l\'AFP citant une source proche du dossier qui confirmait une information du journal Le Monde.  Cet accord \"prévoit le maintien de la production et des emplois à Cerizay\" (Deux-Sèvres), souligne Mia Electric.  \"Il a été convenu entre les trois partenaires de ne pas communiquer sur le prix de cession des actions\", affirme par ailleurs le communiqué. On n\'en saura donc pas davantage sur l\'utilisation des deniers publics, puisque la région, dont Ségolène Royal est la présidente, reste actionnaire à hauteur de 11,88%. Echec économico-politique\"Malgré les rebondissements et les péripéties, il faut tenir bon et accompagner cette reprise pour qu\'elle réussisse\", assurait récemment l\'ex-compagne du chef de l\'Etat qui en a fait un cheval de bataille personnel. Mia Electric fait \"un très beau produit, qui souffre actuellement de son prix et dont la production doit absolument monter en puissance\", estimait Ségolène Royal. En 2012, Mia Electric a vendu 337 véhicules seulement dans l\'Hexagone. Très, très loin des 12.000 unités totales chaque année naguère escomptées officiellement, non sans un manque total de réalisme!Pour 2013, le fabricant compte sur les commandes de la centrale d\'achats publics UGAP, qui a annoncé l\'achat sur trois ans de 500 Mia quatre places. Mais ce n\'est pas ça qui changera grand chose et résorbera les pertes colossales. Le capital de Mia Electric était jusqu\'ici détenu en majorité par l\'entrepreneur allemand Edwin Kohl, qui jette l\'éponge. Tout cela fleure bon l\'échec économico-politique.Heuliez SAS en questionPar ailleurs, à Cerizay, trois candidats ont déposé chez l\'administrateur judiciaire, à la date limite de lundi soir, un dossier de reprise de l\'entreprise d\'emboutissage en redressement judiciaire Heuliez SAS - dont l\'activité et celle de Mia Electric cohabitaient jusqu\'en 2010 au sein de Heuliez -, a récemment indiqué Jean-Emmanuel Valade, délégué CFE-CGC. Deux candidats ont souhaité garder l\'anonymat. Le troisième, Christian de Léotard, un ingénieur automobile et ingénieur carrossier, s\'était déjà déclaré. L\'administrateur judiciaire doit \"mettre en forme\" ces trois dossiers avant d\'en communiquer le contenu détaillé.
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