Macron à Douai pour lancer une giga-usine de batterie électriques, 1.000 emplois à la clé

Par latribune.fr  |   |  500  mots
Cette future giga-usine est la seconde annoncée en France après celle de Stellantis et de TotalEnergies à Douvrin dans le Nord. (Crédits : ERIC GAILLARD)
Emmanuel Macron annonce ce lundi la création d’une deuxième usine géante de batteries électriques, dans le Nord, qui fournira le groupe Renault. Le groupe sino-chinois Envision investi deux milliards d'euros dans ce site qui vient renforcer l'attractivité des Hauts-de-France.

Deux milliards d'euros d'investissement : c'est ce que le sino-chinois Envision, via sa filiale japonaise de batteries AESC, prévoit d'investir durant la décennie dans sa future usine de batteries électriques à Douai dans le Nord, selon Lei Zhang, le PDG du groupeUn symbole de l'attractivité française, selon Emmanuel Macron qui se rendra lui-même à Douai lundi matin, après le crash électoral de son parti aux élections régionales, pour annoncer officiellement l'implantation de cette usine.

Le projet, déjà présenté dans ses grandes lignes vendredi par le président de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand, se déroulera en deux phases : la construction du site entre 2022 et 2024 avec 1.000 emplois créés, près des usines Renault existantes dont les véhicules intégreront les batteries, puis une extension de la capacité de production à l'horizon 2030. "Nous avons obtenu que l'usine Envision s'implantera pour un site de production de 9 gigawatts", avait précisé Xavier Bertrand, qui a devancé l'annonce officielle du président.

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Seconde giga-usine dans le Nord

Cette future giga-usine est la seconde annoncée en France après celle de Stellantis et de TotalEnergies à Douvrin dans le Nord.

"De par sa localisation au centre de l'Europe, le nord de la France a le potentiel de devenir un centre mondial de premier plan pour la production de batteries et également en raison du prix très compétitif" de l'énergie nucléaire, estime Lei Zhang.

L'Elysée a qualifié l'investissement d'"absolument majeur en France", et y voit l'une des annonces principales du sommet de grands patrons étrangers organisé lundi à Versailles, appelé "Choose France".

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L'usine d'Envision AESC sera également la pièce maîtresse du pôle "ElectriCity" que Renault va lancer dans le Nord en 2022. Les batteries, ajoutées à l'assemblage de la Mégane et de la R5 électriques, doivent donner un nouveau souffle aux usines de Douai, Maubeuge et Ruitz, qui tournaient au ralenti.

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En parallèle, la marque au losange a également annoncé avoir signé un protocole d'accord en vue de devenir actionnaire à hauteur de "plus de 20%" de la startup grenobloise Verkor, qui cherche à implanter une troisième usine de batteries en France d'ici 2024. Déjà soutenue par Schneider Electric et CapGemini, Verkor vise une production de 40 à 50 GWh d'ici à 2030. Renault va travailler avec la startup sur le codéveloppement et la fabrication d'une batterie haute performance pour ses véhicules haut de gamme.

Les projets de Renault et d'Envision devraient recevoir au total environ 200 millions d'aides publiques, entre Etat et collectivités, selon l'Elysée, et entre 60 et 100 millions de fonds européens, selon le président de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand.