Navimo se désendette et change de mains

Le fabricant d'accastillage, en difficulté, prévoit de supprimer 184 postes.

Navimo est enfin parvenue à trouver une solution avec ses créanciers. Dans les jours qui viennent, le tribunal de commerce de Lorient devrait homologuer le protocole de conciliation déjà signé par les actionnaires et les banques. Arrivé en juin à la tête du fabricant d'accastillage, Albert Journo a réussi un véritable tour de force. Si le plan présenté à la justice est homologué, le patron de Navimo deviendra l'actionnaire principal de la société, avec plus de 40% du capital. Le fonds d'investissement européen Duke Street, actuellement majoritaire, en détiendra alors moins de 30%.

L'un des créanciers de Navimo, BNP Paribas, entrera au capital, avec plus de 20% des parts, tandis que plusieurs salariés, contre un investissement minimum d'un peu plus de 2.700 euros, deviendront également actionnaires. Au total, environ 6 millions d'euros seront injectés dans Navimo. Et, surtout, la dette de la société sera largement effacée, passant de 101 millions à 9 millions d'euros seulement. Une bouffée d'oxygène vitale pour l'entreprise bretonne, lourdement frappée par la crise. En plus d'un fort recul de son chiffre d'affaires (de 101,3 millions d'euros au 30 septembre), elle publiera un résultat opérationnel déficitaire de plusieurs millions d'euros cette année.

Le volet financier résolu, Albert Journo devra ensuite s'employer à résoudre celui du social. Car la colère gronde chez les syndicats. La semaine dernière, un projet de restructuration a été présenté aux représentants des salariés: 184 postes sur les 442 que compte le groupe en France seront supprimés, d'après la CGT. L'une de ses filiales, Plastimo, paiera un lourd tribut, avec 83 salariés licenciés sur 190. Le plan sera présenté lors du comité d'entreprise extraordinaire de mercredi.

 

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