LafargeHolcim : départ du directeur général le 15 juillet

Le directeur général du géant du ciment LafargeHolcim, Eric Olsen, quittera le groupe le 15 juillet, à la suite d'une enquête interne sur d'éventuelles transactions avec des groupes armés en Syrie, a annoncé lundi le groupe.
Le franco-américain Eric Olsen s'était vu confier les rênes de l'entreprise lors de la fusion en juillet 2015 du français Lafarge avec le suisse Holcim.

Les éventuelles transactions de Lafarge avec des groupes armés en Syrie auront finalement causé le départ de son patron. LafargeHolcim a annoncé lundi la démission de son directeur général Eric Olsen. Le dirigeant, dont le départ interviendra le 15 juillet, s'est toutefois défendu d'avoir été "en aucune manière impliqué, ni même informé d'actes répréhensibles".

"Ma décision est guidée par la conviction qu'elle contribuera à apaiser les fortes tensions qui sont récemment apparues autour de la question de la Syrie", a indiqué Eric Olsen dans un communiqué.

Le franco-américain Eric Olsen s'était vu confier les rênes de l'entreprise lors de la fusion en juillet 2015 du français Lafarge avec le suisse Holcim. LafargeHolcim a précisé que la recherche d'un successeur à Eric Olsen serait lancée immédiatement et que Beat Hess, président du conseil d'administration, superviserait la période de transition jusqu'à la nomination d'un nouveau directeur général. Roland Köhler, actuellement membre du comité exécutif de LafargeHolcim chargé de l'Europe, de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande ainsi que de l'activité de Trading, sera nommé "Chief Operating Officer".

Des mesures "inacceptables" en Syrie

Le groupe a fait savoir dans un autre communiqué que son conseil avait clos l'enquête interne ouverte sur la Syrie, consécutive à des informations selon lesquelles le personnel de la société aurait été impliqué, au cours de 2013 et jusqu'à la fermeture de l'usine mise en cause en septembre 2014, dans des transactions avec des groupes armés et des tiers visés par des sanctions.

Il a confirmé "que certaines mesures prises en vue de permettre à l'usine syrienne de poursuivre un fonctionnement sûr étaient inacceptables et que des erreurs de jugement significatives, contrevenant au code de conduite alors en vigueur, avaient été commises".

"Les résultats de l'enquête confirment également que, bien que ces mesures aient été prises à l'initiative la direction locale et régionale, certains membres de la direction du groupe ont eu connaissance de situations indiquant des violations du code de conduite des affaires deLafarge", a ajouté le groupe.

Le groupe a également confirmé des mesures correctives annoncées début mars, notamment "l'adoption d'une procédure plus rigoureuse d'évaluation des tiers à haut risque, l'instauration d'un programme de dépistage des tiers à risques et d'un nouveau programme de contrôle autour des sanctions et des exportations".

(avec Reuters et AFP)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.