BASF optimiste pour 2010

Le groupe allemand de chimie anticipe un très bon troisième trimestre, lui permettant de relever ses prévisions pour cette année. Par ailleurs, selon la presse allemande, BASF discuterait avec Gazprom d'une participation au projet South Stream.

Le numéro un mondial de la chimie, l'allemand BASF, a relevé ses prévisions de ventes 2010 et s'attend pour le troisième trimestre à des résultats supérieurs aux prévisions du marché, soutenus par la demande chinoise.

"L'activité en juillet et en août suggère que BASF fera, une fois de plus, mieux qu'attendu au troisième trimestre 2010", a déclaré ce mercredi Jürgen Hambrecht, président du directoire de BASF dans un entretien accordé à Reuters.

Les analystes financiers anticipent un bénéfice d'exploitation, ajusté des éléments exceptionnels, en hausse de 57% à 1,96 milliard d'euros, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.

"Nous sommes ravis de voir que la demande est restée forte au cours de l'été. Il n'y presque pas eu d'accalmie estivale", a-t-il ajouté. Le troisième trimestre est traditionnellement le plus faible pour les chimistes de l'hémisphère nord.

Jürgen Hambrecht, qui laissera les rênes du groupe à son directeur financier Kurt Bock l'année prochaine, a également relevé ses prévisions 2010, prédisant que le chiffre d'affaires ressortirait en très forte hausse.

Il a également réaffirmé que le bénéfice d'exploitation annuel serait en hausse sensible et qu'il était en bonne voie pour être en mesure de proposer un relèvement du dividende pour cette année après l'avoir diminué en 2009 pour la première fois en seize ans.

Bientôt dans le projet Southstream ?

Autre actualité pour le groupe, selon le quotidien allemand financier Handelsblatt, le géant gazier russe Gazprom chercherait à rallier BASF, un partenaire de longue date, au projet de gazoduc South Stream, destiné à préserver l'influence russe au détriment du projet concurrent Nabucco.

Selon le journal, Gazprom aurait proposé à Wintershall, la filiale hydrocarbures de BASF, une part de 10 à 20% dans le gazoduc, ce qui représenterait un investissement de plusieurs milliards d'euros. Les discussions en seraient encore à un stade précoce.

Gazprom est à la recherche de partenaires pour South Stream, gazoduc long de 3.600 km, qui doit alimenter l'Europe occidentale en gaz russe via la Mer Noire et les Balkans à partir de 2015. Il a déjà recruté l'autrichien OMV, le français EDF et l'italien Eni.

South Stream est censé tailler des croupières au projet Nabucco, un gazoduc qui doit livrer le gaz du Caucase à l'Europe occidentale en passant par la Turquie et les Balkans à partir de 2014/2015, et donc en évitant la Russie.

Selon le Handelsblatt, Gazprom aurait tenté de débaucher pour South Stream le numéro deux allemand de l'énergie, RWE, qui est déjà associé au projet Nabucco. Le groupe russe a démenti cette information.

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