Antidouleurs : un marché juteux pour l'industrie, un risque pour les patients

Les antidouleurs sont aujourd’hui consommés en grande quantité, en France comme chez nos voisins européens. Leurs effets sont pourtant moins anodins qu’on voudrait nous le faire croire. Enquête.

Maux de tête, rage de dents, douleurs musculaires... : pour la plupart d'entre nous, le recours aux antidouleurs est devenu un réflexe au moindre désagrément. En vente libre et peu onéreux, paracétamol, ibuprofène, aspirine ou diclofénac agissent vite et bien, avec peu d'effets secondaires notables - du moins selon la publicité et les médecins.

En réalité, une surconsommation d'antalgiques peut mener à un empoisonnement et à de graves insuffisances rénales. Ces molécules présentent également l'inconvénient de faire taire les signaux d'alarme de notre corps, qui devraient au contraire nous inciter à consulter.

Une méconnaissance de ces produits

L'automédication est un business lucratif. En Allemagne, ces cachets disponibles sans ordonnance rapportent plus de 500.000 euros par an. L'industrie pharmaceutique débourse des sommes astronomiques - notamment sous la forme de cadeaux ou d'honoraires opaques - pour convaincre médecins et politiques de prescrire et légiférer en leur faveur. Cette connivence s'est installée au détriment de l'intérêt général et de la santé publique.

Si aux États-Unis, des scandales ont mené à une loi obligeant l'industrie pharmaceutique à rendre publique toute faveur faite aux médecins, la transparence n'est pas encore de mise en Allemagne et en France. Comment y remédier ? Une enquête qui nous rappelle que vente libre n'est en rien synonyme d'innocuité !


Vivre avec la douleur chronique

Contrairement aux souffrances aiguës, les douleurs chroniques, comme la migraine, sont acquises : elles résultent d'un "apprentissage". Si on sait maintenant qu'elles altèrent le cerveau, on ne sait toujours pas comment traiter ces patients aux symptômes atypiques.

La médecine a commencé à s'intéresser sérieusement à la douleur il y a seulement quelques décennies. Neurologues, kinésithérapeutes, anesthésistes et psychologues s'attellent à la question, mais les experts du traitement de la douleur, qui n'est pas encore une spécialité médicale, restent trop peu nombreux. Rien qu'en Allemagne, dix millions de personnes sont touchées.

Pourquoi la douleur persiste-t-elle même si sa cause initiale a disparu ? Paradoxalement, la raison est à trouver dans le cerveau, siège de tous les ressentis. Contrairement aux souffrances aiguës, les douleurs chroniques, comme la migraine, sont acquises : elles résultent d'un "apprentissage". Si on sait maintenant qu'elles altèrent le cerveau, on ne sait toujours pas comment traiter ces patients aux symptômes atypiques.

Comment vivre mieux malgré la douleur, ou comment prévenir son apparition ? Quelles sont les thérapies les plus efficaces ? Quel est le coût social de ces maux chroniques ? Témoignages.

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