Environnement : Daniel Cohn-Bendit ne succédera pas à Hulot

Par latribune.fr  |   |  405  mots
"Emmanuel Macron et moi avons pris la décision ensemble : c'est une fausse bonne idée", a-t-il dit sur LCI (Crédits : © )
L'ancien député européen, cité parmi les successeurs possibles de Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique, a annoncé sa décision dimanche soir.

Ce ne sera pas lui. L'ancien eurodéputé écologiste Daniel Cohn-Bendit a annoncé dimanche qu'il ne succéderait pas à Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique.

"Emmanuel Macron et moi avons pris la décision ensemble : c'est une fausse bonne idée", a-t-il dit sur LCI, indiquant qu'il avait eu "une longue discussion avec le président de la République" sur la question de son entrée au gouvernement.

Le gouvernement appelé à un "sursaut"

Approché par l'entourage d'Emmanuel Macron pour remplacer Nicolas Hulot, Daniel Cohn-Bendit venait d'appeler l'exécutif à faire preuve d'une plus grande volonté politique face au défi environnemental, dans une tribune publiée ce matin par le Journal du dimanche  (JDD).

L'ancien ministre de la Transition écologique, qui a annoncé ses démissions mardi sur France Inter, "s'est brisé sur l'iceberg du conservatisme et du court-termisme", a écrit Daniel Cohn-Bendit dans cette tribune, également signée par un autre ancien eurodéputé écologiste, Jean-Paul Besset, l'eurodéputé Pascal Durand et le député LREM proche de Nicolas Hulot Matthieu Orphelin.

"Il appartient à Emmanuel Macron, à son gouvernement, à sa majorité, si les mots et les engagements souscrits ont un sens, de comprendre le message qui leur est adressé par ce départ, de transformer celui-ci en sursaut, de s'en servir comme d'un tremplin pour porter la transformation résolue et bienveillante que le ministre de l'Écologie incarnait", estiment les signataires.

Des "résistances corporatistes enkystées"

"Hulot voulait inscrire des trajectoires irréversibles vers un nouveau monde. À l'expérience, il a estimé ne pas pouvoir y parvenir tant le défi global est colossal, les ambiguïtés gouvernementales sont persistantes, les résistances corporatistes enkystées et les hostilités coalisées", analysent les auteurs de la tribune.

Mais Macron et son équipe "trouveront pour cela (le sursaut, NDLR) de nombreuses ressources dans la société française et européenne", selon Daniel Cohn-Bendit.

Le remplaçant annoncé avant mardi

Un sondage publié le même jour par le JDD, réalisé par l'Ifop, semble d'ailleurs le confirmer: 78% des Français interrogés souhaitent en effet que l'écologie et la protection de l'environnement constituent une priorité dans l'action du gouvernement. Ces pourcentages sont encore plus élevés parmi les  proches du parti socialiste (86%) et les sympathisants de La République en Marche (84%).

Emmanuel Macron a promis qu'il annoncera le nom du remplaçant de Nicolas Hulot avant mardi.