Monoprix éteint la polémique née de la mise à pied d'un salarié

L'employé du magasin Monoprix de la rue Canebière à Marseille fera finalement l'objet d'une mise à pied d'une journée seulement. Agé de 59 ans, proche de la retraite, il avait été mis à pied pour avoir récupéré deux salades et six melons dans une benne du magasin. Cette sanction disproportionnée avait soulevé le cœur de l'opinion publique. A tel point que Monoprix a fait machine arrière.
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Monoprix sauve la face. L'enseigne vient d'annoncer que l'employé du magasin marseillais de la Canebière ne fera finalement l'objet que d'une simple mise à pied d'une journée seulement. Agé de 59 ans, ce salarié avait fait l'objet d'une mise à pied pour avoir récupéré deux salades et six melons dans la benne du magasin.

Or, rappelle Monoprix, le réglement intérieur l'interdit. "Il stipule qu'un salarié ne soit pas emporter ou utiliser, pour son propre compte, sans autorisation des marchandises appartenant à l'entreprise. Il est ainsi de la marchandise destinée à être jetée", indique le groupe détenu par Casino et les Galeries Lafayette. Ce réglement permet de lutter contre la consommation de produits avariés.

Le 27 juin, le salarié de Monoprix, qui travaille depuis huit ans dans cet établissement, avait récupéré ces fruits et légumes dans le magasin. Il avait été contrôlé à la sortie. Dans la foulée, la direction du magasin avait entamé une procèdure à son encontre. Le 6 juillet, il était mis à pied. Dès lors, ce père de six enfants était susceptible de perdre son emploi, deux ans seulement avant de pouvoir partir à la retraite.

Rendue publique par la CGT, l'affaire a fait grand bruit. Le compte Facebook de Monoprix a été assailli d'appels au boycott, d'insultes et de menaces. Et, en quelques heures, les forums de discussion sur internet se sont remplis de témoignages dénonçant d'autres mises à pied et licenciements pour des affaires analogues. A tel point que, en 24 heures, l'enseigne a été contrainte de publier quatre communiqués sur Facebook pour rassurer ses clients. Il en allait de sa réputation d'enseigne "bobo" et "développement durable". "Aucune autre mesure n'est prise à l'encontre du salarié. Il reprend ses fonctions dès aujourd'hui", précise aujourd'hui l'enseigne.

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Commentaires 24
à écrit le 13/07/2011 à 14:57
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Arrèter avec çes commentaires qui sont inutiles et barbant, il existe un droit du travail mais il y à pour chaque corps de métier mais il y à des règles à ne pas faire, il à voler pour moi c'est normal qu'on lui mette une mise à pied, à 59 ans il de...

à écrit le 11/07/2011 à 14:10
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Quelle bande de cancrelats... Juste faire plier sous la botte, un mec condamné à supporter çà pour pouvoir continuer à percevoir un nécessaire salaire. Déjà qu'il va se taper quelques années de plus à cause de la réforme des retraites, à devoir dire ...

le 13/07/2011 à 14:45
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Dîte Emilie ne pensez-vous pas que vôtre commentaire est comme le dit l'expression tirer le bouchon trop loin, je pense que çette personne savait absolument pas qu'il ne faut pas voler dans un magasin, et de là à préjuger le pire pour lui il y à pas ...

à écrit le 11/07/2011 à 11:36
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C'est tout simplement scandaleux ! Et l'on appelle çà sauver la face !... Les Marseillais devraient organiser une gréve des achats dans ce point de vente dont seule l'enseigne "Monoprix", rappelle "l'idéal" des créateurs ! Existe-t-encore un "droit" ...

à écrit le 10/07/2011 à 19:33
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Un simple avertissement, et encore, eut été amplement suffisant. Une mise à pied constitue une erreur majeure, notamment de communication, que Monoprix va payer auprès d'une large clientèle durant très longtemps. Ses managers n'ont pas dû faire les m...

à écrit le 10/07/2011 à 13:14
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On n'est pas loin de l'histoire Jean Valjean condamné à 20 ans de prison pour avoir volé un pain....Mais, là c'était au XIX eme siècle

le 10/07/2011 à 19:35
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Et surtout, c'était un roman. Depuis le 7ème siècle en France jusqu'à la moitié du 19ème, on ne mourrait de faim que durant les disettes ou les guerres. Les manants et les communs trouvaient une miche de pain ou avaient le droit de glaner, ce qui est...

à écrit le 10/07/2011 à 9:22
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en espérant que devant l'opinion générale le magasin ne fasse que semblant de réviser sa position, et que, dans les mois qui viennent, fabrique par exemple, une faute professionnelle ou autre pour licencier cet employé avec un motif non contestable ...

le 10/07/2011 à 10:30
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cela sera malheureusement le cas, ou comme dans beaucoup de grandes boîtes, harcèlement moral pour pousser à la faute, et virer ou faire démissionner. Je serai curieuse de voir la situation de cet employé dans 6 mois après cette sordide affaire!

le 10/07/2011 à 19:38
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Hum, cela m'étonnerait. Le directeur général a déjà dû passer un savon à *** qui a réalisé la mise à pied pour lui rappeler de quel côté est beurré la tartine. De plus, l'employé à 59 ans. Viré dans quelques mois, cela coûterait cher à la boîte en in...

le 10/07/2011 à 20:54
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bastien c'est bubulle 34 qui à raison car quand on rentre dans la grande famille de la grande distribustion il y à des règles à respecter et si on le fait pas on prend la porte, j'étais à carrefour depuis + de 10 ans et on m'a liçencié pour maladie, ...

à écrit le 10/07/2011 à 3:13
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Eh oui, voici encore une fois, l'illustration d'une France à deux vitesses, celle des riches et celles des pauvres. Les premiers qui au gré de leur fonction de prestige, n'hésitent pas à plonger la main dans la caisse ou à s'octroyer des passe-droit...

à écrit le 09/07/2011 à 22:03
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les grands groupes se montrent souvent "minables"avec leur personnel .... dans le cas présent monoprix a rectifié - mais MONOPRIX pourrait donner des denrées alimentaires à des associations caricatives, ce serait sûrement mieux... ......

le 10/07/2011 à 19:40
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Non, ce serait stupide. Les associations caritatives ne les distribuent pas à ceux qui en ont besoin mais à ceux qui en font la demande, ce qui revient à donner des légumes bio et du homard aux restos du c?ur alors que les classes moyennes mangent tr...

à écrit le 09/07/2011 à 14:19
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Comment la CGT peut-elle s'insurger de l'application d'un règlement qu'elle n'a pas récusé?

le 10/07/2011 à 20:56
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henry pour avoir travaillé + de 10 ans à carrefour, la ccgt, fo, la cfdt, c'est un une goutte d'eau dans la mer.

le 10/07/2011 à 21:09
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henry, la CGT c'est comme tout les syndicats on à au moins un par entreprise pour faire jolie, mais la compétençe des syndicats permettez-moi d'en douter.

à écrit le 09/07/2011 à 0:01
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Puisque Monoprix met à pied son employé une journée, et si l'ensemble des consommateurs boudaient Monoprix durant une journée bien définie ? Hain ?

le 09/07/2011 à 6:50
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oui !

le 10/07/2011 à 19:40
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C'est en effet le genre de réponse que j'apprécie.

le 13/07/2011 à 22:15
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Au trois réponse des internautes çi-dessus, on voit que vous ne travaillez pas dans le commerçe.

à écrit le 08/07/2011 à 19:34
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Pour ma part le trottoir se trouve sur le domaine public donc Monoprix n'a rien a voir dans cette histoire

le 09/07/2011 à 22:05
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vous avez raison ! les poubelles sur le trottoir n'appartiennent plus à Monoprix qui jette leur contenu - la réaction du magasin est choquante...

le 10/07/2011 à 19:41
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Non, vous avez tort. Sur le trottoir, la récupération est autorisée (usus, fructus, abusus) mais pas dans la benne qui se trouve dans l'enceinte du magasin. C'est subtil ... mais c'est la loi.

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