Payer en magasin avec son smartphone ? Les Français plutôt favorables

Par Marina Torre  |   |  433  mots
Seuls 13% des utilisateurs français de smartphone sondés disent avoir déjà payé avec leur appareil dans un magasin.
Près de six utilisateurs français sur dix, interrogés pour l'agence de publicité DigitasLBI, se disent prêts à utiliser leur smartphone pour payer en magasin. Seuls 13% l’ont déjà fait. Pendant ce temps, le nombre d'appareils connectés utilisés explose.

Majoritairement curieux... mais encore méfiants? Un peu plus de la moitié (56%) des Français se déclarent prêts à utiliser leur smartphone pour payer en magasin. C'est l'un des enseignements d'une étude menée dans 17 pays par l'Ifop pour l'agence DigitasLBI, une filiale de Publicis qui lance justement une nouvelle offre en commerce digital (d'où l'intérêt d'une telle enquête qui en est déjà à sa quatrième édition sous des formes différentes).

13% l'on fait

Ce qui surprend, c'est surtout l'écart entre les intentions des sondés et leurs pratiques (déclarées). Seuls 13% disent avoir déjà payé avec leur smartphone en France. Ils sont 21% dans l'ensemble des pays de l'enquête. "Très peu de magasins le proposent", note Mathieu Morgensztern, PDG de la filiale France et Europe de l'Ouest de cette agence.

Parmi ceux qui n'ont pas encore utilisé ce moyen, une partie des consommateurs se méfie peut-être de ce nouveau mode de paiement, qui permet certes au distributeur de mieux connaître leurs goûts, mais nécessite de divulguer des données. "Nous n'avons pas mesuré le nombre de militants" qui afficheraient ouvertement des réticences, reconnaît Mathieu Morgensztern.

Six sur dix acceptent d'être identifiés

Cela dit, le nombre de consommateurs qui consentent à s'identifier en magasin via leur smartphone afin de recevoir des promotions et offres spéciales se révèle plutôt élevé (ils sont 58%).

Problème: récompenser leur venue en magasin par des bons de réduction présente des limites, puisque les clients intéressés sont la cible même des distributeurs concernés. Ceux qui sont censés leur apporter l'essentiel de leur chiffre d'affaires. "Acheter" ainsi leur fidélité ne peut donc pas durer.

"Si c'est l'énième outil pour véhiculer des bons de réduction, économiquement, ça n'a aucun sens", admet le dirigeant de DigitasLBI, "il ne s'agit pas de faire baisser la valeur [des produits], mais d'augmenter le niveau de service pour augmenter la valeur".

Cinq appareils connectés par jour

 L'enquête recèle une autre information surprenante, plus largement relative aux usages numériques. Le nombre moyen d'appareils "connectés" utilisés par jour et par personne est passé de 2,4 en 2013 à... 5 l'année suivante. Smartphone au réveil, ordinateur personnel au petit déjeuner, tablette dans les transports en commun, puis ordinateur professionnel au bureau et à nouveau tablette tactile en réunion mais aussi bracelet ou montre pour mesurer son activité... les plus équipés ne font plus un pas sans être connectés.