Airbus enregistre plus de commandes que Boeing au premier semestre

La filiale d'EADS enregistre 67 commandes de plus que son concurrent. L'avionneur américain subit les conséquences de ses retards de fabrication.

Le malheur des uns fait souvent le bonheur des autres. Airbus l'a expérimenté ce premier semestre. La filiale du groupe industriel européen EADS a surclassé son éternel concurrent américain Boeing, victime de retard de livraison. Le groupe français totalise 68 commandes nettes contre une seule pour l'américain.

Ce grand écart s'explique par les retards accumulés par l'américain dans la construction de son Dreamliner 787. Le lancement de ce long courrier nouvelle génération a viré au cauchemar pour l'avionneur. Le premier vol a été décalé cinq fois et le programme affiche deux ans de retard sur le calendrier initial. Le premier appareil aurait du être livré en mai 2008. Ces retards ont entraîné des versements de pénalités ou de contreparties commerciales aux clients mécontents. Mais plus grave, ils mettent en doute la crédibilité du 787. Le résultat ne s'est pas fait attendre : sur 85 commandes de départ, Boeing a enregistré 84 annulations. Seul un avion a finalement trouvé preneur.

De son côté, Airbus a profité du salon du Bourget pour remplir son carnet de commande d'A350, A320, A330 ou encore d'A380. A l'issu du salon, en juin dernier, Airbus revendiquait 58 commandes fermes d'une valeure de 6,4 milliards de dollars, portant sur 69 appareils. Parmi les acheteurs se trouvent des compagnies comme Qatar Airways, Virgin Atlantic, Aigle Azur ou encore China Eastern Airlines. Entre le 1er janvier et le 30 juin, l'avionneur européen comptait 90 commandes brutes pour 22 annulations, soit 68 commandes nettes. Des chiffres qui restent nettement inférieurs aux 500 commandes brutes du premier semestre 2008.

Face à la crise, Airbus revoit ses ambitions à la baisse. L'objectif de 300 commandes brutes en 2009 se sera sûrement pas atteint.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
Signaler
c'est la baisse de la croissance, dans une crise toujours en croissance, n'est-ce pas ?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.