Lancé en février pour contrer l?alliance Air France-KLM-Alitalia, Lufthansa Italia, filiale à 100% de la compagnie allemande, entend monter en puissance. Alors qu?elle possède huit Airbus A319, basés à Milan-Malpensa et un prêté par BMI (qui vient d?être racheté par le groupe), Lufthansa Italia compte exploiter plus d?avions l?an prochain qui proviendront de la maison-mère.
"Il est difficile de dire si l?on ajoutera deux, quatre appareils ou plus l?an prochain. Cela dépendra de la conjoncture économique. Mais nous voulons croître en 2010", a indiqué ce matin Heike Birlenbach, vice-présidente de la division Lufthansa Italia, lors d?un point presse à Paris. D?ici à la fin de l?année 2009, la filiale disposera de près de 200 salariés sur sa base milanaise. La compagnie dit également rechercher des partenariats à la fois au sein du groupe Lufthansa qu?à l?extérieur.
Si cette filiale transalpine se focalise dans un premier temps sur les lignes court-courrier au départ de Milan-Malpensa, des vols long-courriers ne sont pas exclus à terme. "Cela peut être une option à l?avenir", admet Heike Birlenbach.
Le marché est là. L?Italie du Nord est l?un des plus gros marchés d?Europe. Et les opportunités sont grandes depuis qu?Alitalia a choisi comme "hub" unique Rome Fiumicino. Sauf pour les pays avec qui l?Europe a signé un accord de ciel ouvert, Lufthansa Italia doit posséder la nationalité italienne pour pouvoir relier l?Italie avec des pays tiers. Ce sera fait prochainement. Lufthansa Italia attend son certificat de transport aérien (CTA) italien en septembre-octobre. Aujourd?hui elle vole avec celui de Lufthansa.
Il n?empêche, aucune donnée financière n?a été communiquée. Heike Birlenbach s?est dite incapable, avec la crise, de pronostiquer à quelle échéance Lufthansa Italia sera rentable.
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