Autoroutes : Macron veut accentuer la pression sur les concessionnaires

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  308  mots
Une autorité de régulation, un gendarme, qui agit déjà sur certains transports va étendre ses compétences", a affirmé Emmanuel Macron.
Le ministre de l'Économie veut s'attaquer aux sociétés autoroutières en situation de "rente" et faire "baisser les tarifs là où ce sera possible", a-t-il annoncé sur M6 dimanche.

Après Christian Eckert et Ségolène Royal notamment, c'est au tour d'Emmanuel Macron de fustiger les sociétés autoroutières. Interrogé dans l'émission Capital sur M6, dimanche 9 novembre, le ministre de l'Économie a présenté plusieurs pans du projet de loi sur l'activité qui doit être présenté en décembre au Conseil des ministres. Il est en particulier revenu sur les tarifs autoroutiers, près de deux mois après la publication d'un rapport de l'Autorité de la concurrence qui pointait une rentabilité de 20% ou plus des sociétés concessionnaires, sur fond de prix des péages augmentant plus vite que les prix depuis la privatisation de 2006.

"Un gendarme va étendre ses compétences"

"Nous allons mettre beaucoup plus de pression sur les sociétés d'autoroutes. Ce ne sont pas des mots. Une autorité de régulation, un gendarme, qui agit déjà sur certains transports va étendre ses compétences", a affirmé Emmanuel Macron, alors que l'Autorité de régulation des activités ferroviaires (Araf) a déjà indiqué qu'elle pourrait ainsi voir sa mission élargie.

"Concrètement, année après année, nous allons verrouiller et maintenir la pression pour baisser la rentabilité des sociétés d'autoroutes. Nous ferons baisser les tarifs là où c'est possible", a ajouté le ministre.

Des obstacles à la baisse de la rentabilité

Cette promesse s'annonce difficile à tenir. L'Autorité de la concurrence, lors de la présentation de son rapport le 18 septembre, avait constaté que les formulations des contrats de concession barraient dans les faits la voie à une telle baisse, même en cas de déflation.

Une thèse soutenue par le ministre des Finances Michel Sapin au début du mois d'octobre. Il estimait que les sociétés autoroutières taxées procéderaient à une "augmentation du péage".