SNCF : 9.000 emplois supprimés d'ici 2020 ?

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  330  mots
D'après les chiffres tirés par l'AFP du rapport Degest, les effectifs du groupe public baisseraient de 149.000 à 140.000 personnes entre 2014 et 2020 (143.000 dans l'hypothèse basse).
La branche Mobilités, exploitant les trains, devrait subir environ 10.000 suppressions d'équivalents temps plein d'ici à cinq ans. Ces pertes seraient néanmoins en partie compensées par des embauches à SNCF Réseau (au rythme de 800 personnes par an), selon un rapport d'expertise.

À la SNCF, les suppressions de postes vont continuer à un rythme soutenu. Près de 9.000 emplois nets pourraient disparaître d'ici à 2020, affirme jeudi 26 février une expertise remise au Comité central d'entreprise (CCE). Et ce, alors que les effectifs du groupe public ont déjà fondu de 25.000 personnes entre 2003 et 2013, à coup de départs en retraite non remplacés et que la direction a annoncé plus d'un millier de suppressions de postes pour 2015.

Cette expertise, dont les grandes lignes ont été présentées à la presse, avait été sollicitée par l'ensemble des syndicats à l'automne afin d'aider le CCE à mesurer les conséquences de la réforme ferroviaire votée l'été dernier. Le CCE sera consulté le 10 mars sur sa mise en œuvre au sein du groupe, qui regroupe désormais les 149.000 salariés de la SNCF et les 1.500 employés de Réseau ferré de France (RFF).

L'emploi dans l'exploitation des trains lourdement impacté

Selon Arnaud Eymery, du cabinet Degest, la réforme du 4 août 2014 impose des objectifs d'économies qui auront "un impact lourd sur l'emploi", notamment dans la branche Mobilités, celle qui exploite les trains (*). Le cabinet s'attend dans cette branche à environ 10.000 suppressions d'équivalents temps plein d'ici à cinq ans. Ces pertes seraient néanmoins en partie compensées par des embauches à SNCF Réseau (au rythme de 800 personnes par an) afin d'assurer le vaste programme de rénovation des voies engagé en 2014.

D'après les chiffres tirés par l'AFP du rapport Degest, les effectifs du groupe public baisseraient de 149.000 à 140.000 personnes entre 2014 et 2020 (143.000 dans l'hypothèse basse).

Le cabinet prédit également une augmentation de la sous-traitance et "une forte diminution" du nombre de lignes, qu'accentuera selon lui la libéralisation annoncée du transport par autocar, concurrent du rail.

>> Pour aller plus loin:

SNCF veut que l'Etat lui donne les moyens de lutter contre les autocars

(*) Le nouveau casting du système ferroviaire français (sur le site de MobiliCités)