CDG Express : Anne Hidalgo et Stéphane Troussel demandent la suspension des travaux

Par César Armand  |   |  418  mots
La maire de Paris Anne Hidalgo et le président du département de la Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel ont demandé la suspension des travaux du Charle-de-Gaulle Express, ce projet de liaison ferroviaire entre la gare de l'Est et l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, en raison de risques de perturbations sur certaines lignes RER.

Dans le sillage de la présidente du conseil régional Valérie Pécresse, qui a fait voter mercredi au sein d'Ile-de-France Mobilités un avis demandant le report des travaux du CDG Express, la maire de Paris Anne Hidalgo et le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis prennent leurs distance avec le projet de liaison ferroviaire entre la gare de l'Est et l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle censé entrer en service le 1er janvier 2024. Dans un communiqué commun, les deux élus PS demandent la suspension des travaux.

Pour cause, Anne Hidalgo et Stéphane Troussel s'inquiètent  des conséquences du chantier qui, selon le rapport réalisé par Île-de-France Mobilités, va fortement impacter l'infrastructure empruntée par les RER B , D et E et les lignes de Transilien H, K, P et E, cela au détriment des Franciliens. Aussi, Anne Hidalgo et Stéphane Troussel exigent "que toutes les mesures soient prises pour ne pas affecter les habitants du 18e arrondissement et de Seine-Saint-Denis vivant à proximité de la future ligne",

Des voies dédiées aux bus et aux covoiturages

La maire de la capitale et le président de la Seine-Saint-Denis formulent également trois doléances. D'abord, que la rénovation du pont ferroviaire de la porte de La Chapelle ne se fasse pas "au rabais" et que les mesures phoniques soient "renforcées" pour limiter les nuisances sonores. Dans un second temps, ils en appellent à l'Etat pour évaluer l'usage des voies réservées sur les autoroutes, notamment pour "développer des liaisons efficaces qui pourront apporter une qualité de déplacement qui rivalise avec le transport ferroviaire", grâce à la mobilité connectée et autonome. Enfin, ils espèrent une voie dédiée au covoiturage et aux lignes de bus sur l'A1, "réflexion qui devra inclure l'optimisation d'usage de la bande d'arrêt d'urgence".

Déjà en avril dernier, Valérie Pécresse s'était interrogée sur la question de voies ouvertes au covoiturage sur les bandes d'arrêt d'urgence. "Cela coûte 2 millions d'euros au maximum le kilomètre", avait expliqué l'édile sans éluder les problématiques d'accords avec les sociétés concessionnaires d'autoroutes. En revanche, à la différence de Valérie Pécresse qui a estimé avant-hier que "les bénéfices pour l'attractivité de notre région sont réels", Anne Hidalgo et Stéphane Troussel considèrent que "rien ne vient démontrer aujourd'hui que le CDG Express y contribuerait significativement".