Transport aérien : Ryanair voit ses bénéfices multipliés par quatre au premier trimestre

Par latribune.fr  |   |  546  mots
Ryanair a vu le nombre de passagers grimper de 11% sur un an à 50,4 millions sur le trimestre achevé fin juin. (Crédits : Christian Hartmann)
Portée par la forte dynamique du trafic aérien, la compagnie low-cost Ryanair affiche un bénéfice net de 663 millions d’euros au premier trimestre décalé, soit un quadruplement sur un an. Ce décollage des résultats s’explique, notamment, par une hausse du nombre de passagers et une augmentation des tarifs en 2023.

Ryanair a annoncé, ce lundi, avoir engrangé un bénéfice net multiplié par près de quatre pour son premier trimestre décalé, à 663 millions d'euros, portée par une hausse du trafic et de ses prix, et malgré une augmentation de ses coûts.

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Le transporteur a notamment bénéficié de bonnes performances pour les vacances de Pâques et d'un jour férié supplémentaire accordé en mai au Royaume-Uni pour le couronnement du roi Charles III.

Autre élément à prendre en compte : la comparaison avec un trimestre davantage « affecté par la guerre en Ukraine » l'an dernier. « L'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022 (avait) endommagé le trafic et les tarifs du premier trimestre de l'année dernière », précise, en effet, la compagnie dans un communiqué.

Un rattrapage de 2022 à toute vitesse

Dans le détail, Ryanair a vu le nombre de passagers grimper de 11% sur un an à 50,4 millions sur le trimestre achevé fin juin, avec un coefficient de remplissage à faire pâlir n'importe quelle compagnie traditionnelle. En hausse de 3 points par rapport à l'an dernier, il a atteint 95 %.

En parallèle, Ryanair augmenté ses tarifs (le prix moyen facturé par personne est en hausse de 42% sur un an) et les revenus ancillaires (ventes à bord, services additionnels) ont crû de 15%, ce qui a fait s'envoler ses recettes d'exploitation de 40% à 3,65 milliards d'euros. En parallèle, l'entreprise a vu ses coûts d'exploitation augmenter de 23%, en raison notamment d'une hausse de près d'un tiers de ses coûts de carburant (en dépit d'une couverture carburant élevée) et de personnel. Cela donne un résultat opérationnel de plus de 700 millions d'euros.

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Des prévisions plus modérées pour le deuxième trimestre

Pour autant, si la compagnie opère actuellement « le plus grand programme d'été jamais réalisé - plus de 3.200 vols et jusqu'à 600.000 passagers par jour », Ryanair prévient que la dynamique de demande robuste et de tarifs en hausse « semble plus faible au deuxième trimestre ». Et « nous nous attendons à ce que le trafic pour l'année complète augmente à environ 183,5 millions de passagers (+9%) »,précise la compagnie, soit un peu moins que prévu initialement. Elle pointe notamment une hausse de capacité limitée « en raison de retards de livraison de Boeing au printemps et à l'automne 2023 », elle qui exploitait déjà 558 appareils à fin juin.

Pour répondre à la demande, la compagnie aérienne low-cost irlandaise a, en outre, annoncé début mai une commande colossale de 300 nouveaux Boeing 737-MAX-10, dont 150 fermes et 150 en option, pour un prix catalogue « évalué à plus de 40 milliards de dollars ».

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Cette commande doit permettre à la compagne d'atteindre ses objectifs très ambitieux. Elle vise, en effet, une croissance de 80 % de son trafic sur les 10 années à venir, avec 300 millions de passagers par an d'ici mars 2034. Et elle va pour cela s'appuyer sur la capacité supplémentaire offerte par les 737 MAX 10.

(Avec AFP)