Crash de l'A320 : L'Espagne annonce un deuil national de trois jours [EN DIRECT]

Par latribune.fr  |   |  2099  mots
Le crash de l'Airbus de la compagnie Germanwings a fait 150 morts.
Le vol 4U9525 de Germanwings entre Barcelone et Düsseldorf transportait 150 personnes dont 6 membres d'équipage selon la compagnie, et reliait Barcelone à Düsseldorf. C'est le crash d'un vol commercial le plus grave en France depuis le Concorde le 25 juillet 2000.

Un Airbus A320 de la compagnie allemande low cost Germanwings, filiale de Lufthansa, s'est écrasé ce mardi dans la région de Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence).

L'avion, qui reliait Barcelone à Dusseldorf (vol 4U9525), transportait 144 passagers et six membres d'équipage. "Il n'y a aucun survivant", a déclaré Alain Vidalies, le secrétaire d'État aux Transports en déplacement à Lille. "Il y a eu un appel de détresse enregistré à 10H47. Ce signal de détresse montrait que l'avion était à 5.000 pieds, dans une situation anormale", a ajouté le secrétaire d'Etat.

Selon la compagnie Germanwings, "la chute de l'avion a duré 8 minutes". Les derniers chiffres communiqués par les organes officiels évoquent 45 Espagnols et 67 Allemands à bord de l'avion. Les autres nationalités sont inconnues pour le moment mais il y aurait également des Turcs dans l'appareil.

18h26 : La porte-parole du gouvernement espagnol annonce un deuil national de trois jours en Espagne. Il débutera dès minuit.

18h20 : Le site de Francetvinfo publie la première vidéo des lieux du drame. On peut y voir des milliers de débris disséminés sur un très large rayon.

17h54 : Les pilotes de la compagnie Lufthansa annoncent la suspension de leur mouvement de grève après la catastrophe aérienne de la compagnie Germanwings.

"Il n'y a plus de mouvement social au programme pour le moment", a déclaré Jörg Handwerg, un dirigeant du syndicat Vereinigung Cockpit (VC) cité par le journal allemand Tagessspiegel.

17h43 : Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), chargé des investigations techniques lors d'accidents d'avions, annonce qu'il ouvre une enquête dans un communiqué. Le BEA précise que sept de ses enquêteurs accompagnés de conseillers techniques d'Airbus et de CFM International, qui sont le constructeur et le motoriste de l'appareil, "se rendent sur le site de l'accident".

"Ils seront rejoints par une équipe d'enquêteurs du BFU, Bundesstelle für Flugunfalluntersuchung, homologue allemand du BEA", ajoute le communiqué.

17h42 : Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy va se rendre sur le site du crash demain. La chancelière allemande Angela Merkel a indiqué un peu plus tôt qu'elle irait également se recueillir sur place. L'Elysée confirme par ailleurs que François Hollande accueillera les deux dirigeants en début d'après-midi.

17h40 : "Une boîte noire a été retrouvée", a indiqué le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, lors d'un point presse. "Elle permettra à l'enquête judiciaire d'avancer rapidement."

Le ministre ajoute que "des dispositions vont être prise pour sécuriser les lieux", de manière à faciliter le travail des médecins légistes demain. Bernard Cazeneuve précise que des dispositions seront prises à Seyne-les-Alpes (notamment d'hébergement) pour faciliter l'arrivée des familles des victimes.

17h29 : L'âge avancé (25 ans) de l'Airbus A320 qui s'est écrasé pose question. Selon l'Agence Option Finance, "la moyenne d'âge des soixante-seize Airbus de la famille A320 (A319, A320 et A321) de la flotte de GermanWings est de moins de 13 ans".

17h05 : Des "moyens exceptionnels d'enquête et de secours" ont été déployés, a annoncé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve lors d'une conférence de presse à Seyne-les-Alpes.

Au total, "300 sapeurs-pompiers", "300 militaires de la gendarmerie nationale", "dix hélicoptères et un avion militaires", ont été mobilisés, a indiqué le ministre. Ces moyens sont "destinés à porter secours à ceux qui auraient pu échapper à ce crash même si la violence du choc laisse peu d'espoir" a-t-il ajouté.

16h50 : Une photo des lieux du crash publiée par le site internet du quotidien La Provence. Elle montre les débris de l'Airbus de la compagnie Germanwings. Un avion littéralement pulvérisé lors de son impact au sol.

16h44 : Sur France Info, Damien Bon, membre des pelotons de gendarmerie de haute montagne indique que pour se rendre par voie terrestre sur les lieux du drame "il faut quelques heures d'approche". "La zone est encore enneigée", explique-t-il.

16h28 : Rappel de l'activité de la compagnie Germanwings. Propriété de Lufthansa (une des compagnies aériennes les plus sûres au monde), Germanwings a repris progressivement depuis 2013 toutes les liaisons de Lufthansa à l'intérieur de l'Allemagne et en Europe, en dehors de celles qui décollent ou atterrissent des aéroports de Munich et Francfort.

Avec cette compagnie à bas coûts, Lufthansa cherche à contrer la concurrence croissante des compagnies low cost comme Easyjet ou Ryanair. Et à privilégier ses propres avions sur les vols long courrier et haut de gamme.

16h20 : La gendarmerie nationale détaille dans un tweet l'ensemble des forces mises en oeuvre pour les opérations sur place.

16h11 : Le Dauphiné Libéré diffuse sur son site internet une photo de ce qu'il estime être la zone du crash de l'Airbus. "Des débris sur plusieurs milliers de mètres carrés", détaille le site web du quotidien régional.

16h09 : Le président américain Barack Obama propose l'aide américaine pour les opérations sur la zone du crash.

16h00 : Sur les lieux exacts du drame : "Ca s'est passé dans une zone d'un hectare environ, très ascendante, à flanc de pente", explique le lieutenant-colonel Bloin à l'AFP. "Il y a beaucoup de débris éparpillés, ce sera extrêmement compliqué pour relever les éléments et opérer". Le militaire évoque aussi la présence de "quelques gros débris, peut-être une demi-douzaine".

15h33 : Selon un communiqué d'Airbus, "l'avion avait accumulé 58.300 heures de vol sur 46.700 trajets".

15h18 : "A ce stade, aucune hypothèse ne peut être écartée", affirme le Premier ministre Manuel Valls à l'Assemblée Nationale. Aucun signal de détresse n'a été envoyé depuis l'avion avant le crash, contrairement à ce qui a été annoncé peu de temps après le drame.

15h07 : "La dernière vérification technique" de l'appareil "a eu lieu hier", a indiqué le patron de Germanwings Oliver Wagner en conférence de presse. Et la dernière grosse opération de maintenance "a été réalisée à l'été 2013", a ajouté le patron de la compagnie low cost. Cet Airbus a été acquis par la Lufthansa en 1991. Par ailleurs, le capitaine "volait pour la compagnie depuis une dizaine d'années. Il avait plus de 6.000 heures de vol à son actif", a expliqué le dirigeant allemand. Il y aurait par ailleurs 67 Allemands décédés dans le crash, a-t-il ajouté.

Un proche de victime à l'aéroport de Barcelone El-Prat

15h00 : Selon le journal allemand Bild, une classe d'un lycée allemand situé au nord de Dortmund était à bord de l'avion. Au total, 16 adolescents et deux professeurs seraient morts dans le crash. La ville de Haltern d'où étaient originaires les jeunes a confirmé l'information dans l'après-midi.

14h51 : La presse espagnole en deuil après le crash. Le journal El Mundo publie des photos des familles des victimes espagnoles qui se rendent en ce moment même à l'aéroport de Barcelone El-Prat. Elles sont accueillies dans une cellule de crise. Dans le même journal, un article explique que la majorité des passagers étaient "des touristes allemands qui revenaient de Barcelone et de Majorque".

14h40 : Angela Merkel se rendra demain près des lieux du drame, a indiqué la chancelière allemande dans une courte allocution télévisée.

14h34 : l'équipage de Germanwings n'a pas émis de message de détresse indiquent des sources officielles à l'AFP.

14h30 : 360 pompiers et 7 hélicoptères mobilisés. Le dispositif de secours est à la mesure du drame. Trois-cent soixante sapeurs pompiers des départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, du Vaucluse, du Var, des Bouches-du-Rhone, des Alpes-Maritimes, et du Bataillon des Marins-Pompiers de Marseille ont été envoyés pour renforcer le dispositif local. Par ailleurs, Sept hélicoptères, deux Puma de la gendarmerie et cinq Dragon de la sécurité civile ont été dépêchés sur la zone de l'accident.

14h13 : Selon le site FlightRadar, l'avion a perdu 30.000 pieds d'altitude (soit environ 9km) en l'espace de 8 minutes, entre 9h32 et 9h40.

14h09 : Le vice-Premier ministre espagnol évoque "45 Espagnols" présents à bord de l'Airbus. François Hollande parle d'autres nationalités présentes dans l'avion "notamment allemandes, et sans doute turques".

13h54 : Les secours se mettent en place près du lieu du drame comme le montre ce tweet d'Actusecours.

13h45 : la visite d'Etat du roi Felipe VI d'Espagne à Paris est "annulée", a indiqué le roi sur le perron de l'Elysée.

13h41 : "Il n'y aurait pas de victimes françaises mais sans totale certitude", a indiqué François Hollande lors d'une allocution à l'Elysée en présence du couple royal espagnol.

13h36 : Le patron de la compagnie Germanwings Oliver Wagner évoque à la télévision allemande 144 passagers et 6 membres d'équipage à bord de l'A320. Soit 150 personnes à bord et non 148 comme évoqué depuis le crash.

13h32 : Selon BFM TV, les débris de l'avion seraient étalés sur une zone de 2km². La zone du crash serait par ailleurs située à 2.700 mètres d'altitude, rendant particulièrement difficile le travail des secours.

13h21 : L'Airbus A320 s'est écrasé dans "une zone enneigée, inaccessible" à des véhicules, a indiqué un ministre français à l'AFP.

13h17 : La chancelière allemande Angela Merkel se dit "bouleversée" par le crash du vol Germanwings. Son porte parole indique qu'elle a annulé "des rendez-vous".

La zone très montagneuse du crash de l'Airbus A320 de la compagnie Germanwings. Les débris sont situés à 2.700 mètres d'altitude.

Le président François Hollande qui reçoit ce mardi le couple royal espagnol a exprimé sa solidarité aux victimes sur Twitter.

Il s'agit du premier crash d'envergure d'un vol commercial en France depuis le drame du Concorde qui avait causé la mort de 113 personnes près de l'aéroport de Roissy le 25 juillet 2000. Le crash le plus meurtrier sur le sol français remonte au 3 mars 1974 : un avion de Turkish Airlines s'était écrasé dans l'Oise, tuant 346 personnes.

Sur Twitter, le PDG de Lufthansa (la maison-mère) Carsten Spohr a adressé ses condoléances aux familles, ajoutant qu'il n'avait pas d'informations sur les causes du crash.

 ("Nous ne savons pas encore ce qui est arrivé au vol 4U 9525. J'adresse ma sincère compassion aux familles et aux amis des passagers et de l'équipage sur le vol 4U 9525. Si nos craintes se confirment, ce serait un jour noir pour Lufthansa. Nous espérons trouver des survivants.")

La compagnie Germanwings a indiqué qu'elle tiendrait une conférence de presse près de l'aéroport de Cologne-Bonn à 15h.

Une zone difficile d'accès

D'après le site internet de La Provence, l'avion s'est écrasé sur le massif des Trois-Evêchés, dans la vallée de la Haute-Bléone, une zone très difficile d'accès. Le journal mentionne également des colonnes de secours des pompiers en route pour la zone du crash.

De son côté, Manuel Valls a d'ores et déjà annoncé que le ministre de l'Intérieur se rendait sur les lieux. Ségolène Royal (ministre de tutelle des Transports) et Alain Vidalies sont également attendus sur place. Côté allemand, le ministre des Transports et le ministre des Affaires étrangères étrangère se rendront dès aujourd'hui près du lieu de l'accident.

L'action Airbus se retourne

L'action Airbus Group s'est retournée à la baisse suite à cette nouvelle pour accuser la plus forte baisse de l'indice CAC 40 avec un recul de 1,78% à 58,93 euros à 11h41, contre un gain de 1% auparavant.

La maison mère, la compagnie Lufthansa, est réputée comme étant l'une des plus sûres au monde. L'action Lufthansa, premier groupe aérien européen, chute de près de 2,8% ce matin à la Bourse de Francfort.