Prime à la rénovation : le gouvernement fixe l'objectif de 200.000 octrois en 2020

Par César Armand  |   |  354  mots
(Crédits : Reuters)
Après avoir financé la rénovation de 155.765 logements en 2019, au-delà de son objectif initial de 120.000, l'Agence nationale de l'habitat (Anah) bénéficie d'un budget de plus d'un milliard d'euros cette année.

Treize jours après son lancement effectif, la prime à la rénovation, qui remplace le crédit d'impôt à la transition énergétique (CITE), suscite, sans surprise, l'intérêt des propriétaires occupants.

D'après l'Agence nationale de l'habitat (Anah), qui versera cette aide financière dès avril prochain, 6.300 dossiers auraient étés créés et 2.500 demandes déposées. "Sans aucun bug !", s'est félicitée sa présidente Nathalie Appéré.

Après avoir financé la rénovation de 155.765 logements en 2019, au-delà de son objectif initial de 120.000, l'Anah bénéficie d'un budget de plus d'un milliard d'euros en 2020. Le gouvernement lui a en effet fixé un double objectif pour cette année: aider 136.000 logements non concernés par la prime - dans les copropriétés dégradées par exemple - et verser 200.000 MaPrimeRénov'.

500.000 primes versées en 2021 ?

Lors de la cérémonie des vœux de l'Agence ce 21 janvier, le ministre de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, a même évoqué le nombre de 500.000 primes en 2021. Un nombre qui serait enfin en phase avec l'objectif de 500.000 rénovations annuelles, affiché depuis le Grenelle de l'Environnement de 2007 mais jamais atteint à ce stade.

"Vous avez fait en sorte que les trains arrivent à l'heure. L'idée n'est pas du tout de ralentir", a-t-il exhorté. "C'est un enjeu de taille. Il faut mettre le paquet !"

"Les chiffres de la rénovation" connus au premier trimestre

Qu'en est-il par ailleurs des "chiffres de la rénovation" ? Depuis un an, sur le modèle des chiffres de la construction dévoilés chaque mois par le ministère de la Cohésion des territoires, Julien Denormandie rêve d'une telle publication, mais rien n'est encore sorti...

"C'est un travail très fastidieux de collecter les données, mais c'est presque fini", a-t-il assuré à La Tribune en marge de cette conférence. "Mon objectif est de le sortir au premier trimestre pour pouvoir observer les dynamiques, ce qui dysfonctionne, ce qui marche, et comparer d'année en année, que ce soit sur la rénovation thermique mais pas que."