C'est le soulagement chez les tour-opérateurs. Depuis une semaine, ils peuvent à nouveau vendre des voyages vers la Tunisie et les premiers clients sont partis ce dimanche. La destination était fermée aux voyageurs depuis cinq semaines. L'Égypte est également sur la voie du retour à la normale. Les ventes sont rouvertes et les premiers départs pour les croisières sur le Nil et les séjours sur la Mer Rouge sont programmés pour le 25 février. Les séjours au Caire devront encore attendre.

Bonne affaire

Pour les premiers vacanciers, la Tunisie sera synonyme de bonne affaire. En effet, il est actuellement possible de passer une semaine sur la cote tunisienne, voyage, séjour et formule tout compris, à partir de 209 euros par personne. Les promotions sont un argument délicat à manier car il ne faut pas installer une nouvelle référence de prix chez les clients. « Nous ne sommes pas favorables à des prix bradés, nous préférons offrir des services supplémentaires représentatifs, tels que des soins de thalasso et de spa », souligne Patrice Caradec, le président de Look Voyages. Même à ces conditions, le nombre de clients est divisé par trois par rapport à la même période l'an passée, note plusieurs grands voyagistes.

L'arrêt des ventes durant plus d'un mois laissera des traces dans les comptes des tour-opérateurs, notamment ceux qui sont présents sur l'Égypte. C'est en effet normalement la haute saison pour cette destination qui devient trop chaude après les vacances de Pâques. Ce n'est pas la cas de la Tunisie qui tourne habituellement au ralenti pour les premiers mois de l'année et dont la fréquentation monte progressivement à partir d'avril pour culminer en juillet et août.

Ces événements ont freiné la croissance de l'activité des tour-opérateurs, qui connaissaient une nette reprise d'activité après deux ans de crise. Comprise entre 10 % à 15 % depuis l'automne, la croissance des réservations a fondu de moitié ces dernières semaines. « L'envie de voyage est toujours là et le retard sera peut être comblé d'ici la fin de l'exercice », espère le porte parole du Cercle des tour-opérateurs, René-Marc Chikli. Preuves de cette envie de partir, les reports des voyageurs vers d'autres destinations comme la Grêce, la Turquie et l'Espagne ont parfaitement fonctionné.