PSA compte importer en Europe des modèles chinois à bas coûts

La future marque de ces véhicules bons marchés se veut mondiale et donc destinée à l'Europe. Les ventes pourraient se faire sur Internet.
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Le travail que nous faisons en Chine avec Changan est un travail d'alliance », affirme Philippe Varin, le président de PSA, dans le cadre du salon de Genève qui a ouvert ses portes mardi aux professionnels. Après le mariage capitalistique raté avec Mitsubishi, le constructeur français renoue, de facto, avec sa traditionnelle politique de coopérations. Mais les coopérations techniques ponctuelles et ciblées ont une vocation de plus en plus... mondiale. Le constructeur chinois Changan, avec qui PSA est en train d'établir une seconde coentreprise dans l'ex-empire du Milieu, « a des plates-formes avec des coûts de production très inférieurs à ce que nous sommes capables de proposer. C'est un partenaire potentiel très intéressant pour des véhicules à des prix de vente très inférieurs aux nôtres pour la Chine et d'autres pays », souligne Guillaume Faury, directeur de la recherche et développement de PSA.

Le groupe français a impérativement besoin d'un « petit véhicule [à bas coûts] », indique Philippe Varin. Or, les longues discussions menées à ce sujet avec Mitsubishi ont apparemment fait long feu : « Il n'y a pas de discussions » sur ce sujet, nous affirmait, en effet, mardi Osamu Masuko, président du constructeur nippon. Dès lors, la piste chinoise pour résoudre l'équation du bas coût est la plus sérieuse à l'heure actuelle. D'autant que la coentreprise avec Changan prévoit « une marque (spécifique) qui couvre des voitures particulières et des utilitaires », assure Philippe Varin.

Percer grâce à BMW

Cette « marque à bas coûts ne sera d'ailleurs pas réservée aux marchés chinois ou indien. « Elle sera forcément mondiale et couvrira donc l'Europe de l'Ouest », renchérit Jean-Marc Galès, directeur des marques du constructeur, qui prévoit notamment une commercialisation sur le Vieux Contient à travers... Internet ! Même si l'Europe de l'Ouest ne sera pas la priorité d'un tel label. Le groupe français apporterait « son savoir-faire en matière de conception, d'homologation, de commercialisation, d'après-vente », explique Guillaume Faury. Toutefois, « la question est de savoir jusqu'à quel point de surenchérissement, acceptable par les clients, on peut arriver ».

Pour percer sur les pays émergents comme la Chine, PSA compte aussi, et très paradoxalement, sur un autre de ses partenaires, et non le moindre, à savoir... BMW ! Le français « va produire en Chine son [petit] moteur à essence de 1,3 à 1,6 litre de cylindrée issu de la collaboration avec BMW. La fabrication démarrera en 2013-2014 », selon Guillaume Faury. Mieux, sur ses modèles haut de gamme chinois, PSA va monter des mécaniques de 2 litres de cylindrée carrément « achetées à BMW ». En effet, PSA a peu investi dans les moteurs à essence... très prisés dans les pays émergents rétifs au diesel.

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