Faurecia met les bouchées doubles en Chine

Le premier équipementier auto français compte doubler ses ventes d'ici à 2015 en passant de 25 à 50 usines. Les effectifs pourraient tripler.
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Nous comptons multiplier nos ventes par 2,5 en Chine en 2015 », affirme au Salon de Shanghai Yann Delabrière, PDG de Faurecia. Le premier équipementier automobile français, contrôlé par PSA, vise ainsi 2,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans l'ex-empire du Milieu. Il en réalisait à peine 450 millions en 2008 ! « Nous allons passer de 25 à 30 usines dès cette année et 50 dans quatre ans. » Au milieu de la décennie, le spécialiste des échappements, sièges et inté- rieurs pour véhicules devrait « employer 15.000 salariés » sur place, contre 6.000 aujourd'hui. Soit davantage qu'en France (14.000 actuellement). Pour croître à un tel rythme, le sixième fabricant mondial de composants pour véhicules « va accroître les investissements, qui sont de 60 millions d'euros par an à l'heure actuelle ». Malgré ces dépenses, les activités en Chine sont plutôt « plus rentables » que la moyenne !

En 2010, Volkswagen absorbait 40 % des ventes de Faurecia dans le pays, devant PSA (16 %), Ford (15 %), Nissan (12 %). Mais, « nous venons de commencer à travailler avec les constructeurs chinois ». Et ceux-ci pourraient peser « 20 à 25 % de notre chiffre d'affaires en 2015 », précise Yann Delabrière. « Le développement s'accélère. Nous avons ainsi signé fin 2010 un accord de partenariat avec Geely (celui qui a racheté Volvo), qui pourrait représenter à court terme un chiffre d'affaires de 150 millions. Et on les accompagne même dans leurs projets d'implantation au Brésil. » Après Geely, « FAW et Changan apparaissent comme des partenaires intéressants ».

Geely « très pragmatique »

Comment Faurecia a-t-il séduit un groupe local comme Geely ? « C'est un constructeur très pragmatique » indique le dirigeant. Geely a tout regardé à la loupe. « Ils ont observé les véhicules-phares sur lesquels nous étions positionnés, ils ont constaté que nous avions la capacité en Chine pour développer un produit à 100 %, que notre outil de production est de qualité, et que nous pouvons démarrer des projets rapidement ». Et d'ajouter : « Tout est rapide avec Geely. Nous avons mis seulement trois à quatre mois pour conclure. Et leurs dirigeants souhaitent que nous développions un intérieur pour véhicules en quatorze à seize mois, au lieu de deux ans habituellement. » Geely a l'avantage pour un équipementier « d'attendre beaucoup du savoir-faire de ses fournisseurs. Nous avons avec lui un périmètre d'action bien plus large ». Au premier trimestre, l'activité en Chine a bondi de 20 %. Le chiffre d'affaires total a quant à lui augmenté de 24 % à 3,9 milliards d'euros.

 

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