Repris par un chinois, Volvo n'a pas perdu ses clients

Racheté par Geely en 2010, la firme suédoise a augmenté ses ventes de 13,7 % au premier trimestre et doublé ses profits.
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Bien des experts étaient sceptiques : la reprise par le chinois Geely l'an dernier risquait de faire peur aux clients habituels de Volvo. Qu'allait devenir la réputation de sérieux et de solidité de la firme suédoise, aux prises avec un actionnaire nouveau venu dans l'automobile, dont les voitures bas de gamme ne brillent pas par leur qualité ? Pour le moment, ces augures se sont trompés. Volvo Car Corporation (rien à voir avec le producteur de camions AB Volvo resté indépendant) est sorti nettement du rouge en 2010, avec un résultat opérationnel avant impôt de 259,7 millions d'euros.

Deux nouvelles usines en Chine

« Cette progression s'explique essentiellement par des volumes supérieurs et des marges favorables », en dépit d'une hausse des coûts d'investissements, explique la marque de Göteborg. Les ventes ont augmenté de 11,6 %, à 373.525 unités, avec des croissances de 36,2 % en Chine, de 10,4 % en Europe. Et l'offensive se poursuit au premier trimestre 2011, avec un résultat opérationnel avant impôt de 71 millions d'euros, quasi doublé. Les ventes ont progressé de 13,7 %, à 106.827 unités. « La production, tant à l'usine de Torslanda (Suède) qu'à celle de Gand (Belgique), va augmenter ». Volvo a par ailleurs annoncé l'embauche de 1.200 personnes, principalement en recherche et développement.

Il est vrai que les modèles actuels ont tous été conçus du temps où Volvo appartenait à Ford. C'est le cas des nouvelles S60-V60 de gamme moyenne ou du 4×4 XC60, devenu la Volvo la plus vendue. Mais Li Shufu, richissime patron de Geely, a bien compris que son intérêt était de ne pas interférer dans la conception ou la production des véhicules du label scandinave, et d'en conserver l'orientation et la qualité haut de gamme.

Cela n'empêche pas Geely d'ouvrir le marché chinois à Volvo. Avec le projet de deux usines locales. Volvo vise 200.000 voitures en Chine d'ici à 2015. Le suédois table sur 800.000 ventes dans le monde à l'horizon 2020.

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