ArcelorMittal lève un coin de voile sur ses activités minières

Le groupe publie pour la première fois les performances financières de ses activités minières. Il anticipe une poursuite de l'amélioration du marché au deuxième trimestre.
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ArcelorMittal évolue. À l'occasion de la présentation de ses résultats trimestriels, le numéro un mondial de l'acier a pour la première fois publié ceux de ses activités minières de façon séparée, réflétant de nouvelles politiques tarifaires internes au groupe. Désormais, tout le minerai de fer et le charbon extraits de ses mines, qui pourraient en théorie être vendus hors du groupe, seront facturés au prix du marché aux divisions, rendant ainsi leurs performances plus comparables.

« La nouvelle segmentation des mines va encourager de meilleures décisions opérationelles », estime le groupe. Son PDG, Lakshmi Mittal, a enfoncé le clou : « Nos business ne devraient pas créer de la valeur juste parce qu'ils bénéficient d'un minerai à bas prix ». Résultat : sur un chiffre d'affaires de 22,2 milliards de dollars (+ 27 %) au premier trimestre, les mines ne représentent que 1,12 milliard de ventes. Mais avec une marge brute d'exploitation conforme au secteur, donc « canon » de 54 %, contre 11,6 % pour le groupe.

Transparence limitée

Principales victimes de cette nouvelle politique, les opérations nord-américaines. Situées à proximité de mines de qualité, elles subissent le renchérissement de leurs matières premières auparavant acquises à bon prix. Et du coup, cela entraîne le transfert de la moitié de leur excédent brut d'exploitation vers l'activité minière. Pour les opérations européennes, loin de toute activité extractive, cette nouvelle politique n'a en revanche aucune incidence sur les résultats.

Pour les analystes, cette nouvelle communication ne permettra toujours pas de faire toute la lumière sur le fonctionnement du groupe, peu transparent. « Avec ce reporting, ArcelorMittal donne les grandes masses - chiffre d'affaires, Ebitda, résultat opérationnel et répartition des volumes, souligne un analyste parisien. Elles permettent de voir un peu mieux comment on peut aborder l'intégration verticale dans les divisions. Mais le manque de détail limite les possibilités de valorisation ».

Au premier trimestre, dopé par une hausse des volumes et des prix de ventes, ArcelorMittal a enregistré un bénéfice net de 1,07 milliard d'euros, contre 640 millions un an plus tôt. Pour le deuxième trimestre, le groupe table sur un taux d'utilisation de ses capacités d'environ 80 % (75 % au premier), grâce notamment au renforcement de l'économie américaine.

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