Le coréen Hyundai-Kia cherche à séduire les clients européens

Le groupe vise un million de véhicules en 2013-2014. La rentabilité sur le Vieux Continent n'est pas assurée.
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Hyundai-Kia a de grandes ambitions en Europe. Le constructeur coréen vise le million de ventes vers 2013-2014. Soit une croissance de presque 40 % par rapport aux 621.000 immatriculations (voitures particulières seules) de 2010. La marque-mère Hyundai compte à elle seule « franchir le demi-million l'an prochain (Ndlr : 358.300 immatriculations l'an passé) », affirme à « La Tribune » le président de Hyundai Motor Europe, Chang Kyun Han. Cette année, la production des usines tchèque (Hyundai) et slovaque (Kia) devrait atteindre les 480.000 unités. « 10 % de nos voitures vendues en Europe seulement viennent de Corée, 60 % d'Europe ou de Turquie, 30 % d'Inde », assure le patron.

Pour séduire le Vieux Continent, le groupe, qui a doublé Toyota l'an dernier, offre des produits de plus en plus proches de ceux des Japonais ou des Européens. La marque Hyundai va commercialiser en juillet un original coupé à deux portes latérales d'un côté et une seule de l'autre, puis, surtout, en août une familiale, l'i40, dont les essais presse ont lieu actuellement en Norvège. Ce modèle, doté d'un petit diesel très sobre conçu uniquement pour le Vieux Continent, vise les ténors de la catégorie chez « Toyota, Volkswagen, Opel, Ford ». Hyundai affirme d'ailleurs que cette voiture, qui ressemble effectivement beaucoup - un peu trop ! - à une Ford ou une Opel, « a été dessinée en Europe » ! Argument clé : une garantie-assistance de cinq ans. En février 2012, suivra une berline compacte produite en République tchèque, pour rivaliser avec les Volkswagen Golf ou autres Peugeot 308, suivie d'un monospace compact pour contrer le Renault Scénic. Kia lance pour sa part une Picanto d'entrée de gamme et une petite Rio, plutôt mignonnes, pour damer le pion respectivement aux Twingo et 207, entre autres. Mais ce n'est gagné pour Hyundai-Kia. Les véhicules sont beaucoup plus chers qu'avant alors que l'image reste médiocre. Et les activités en Europe coûtent cher. « Nous avons perdu de l'argent en 2008 et 2009, atteint à peu près l'équilibre en 2010 mais espérons un profit cette année. L'Europe est un marché difficile, peu profitable, avec des concurrents européens qui peuvent miser sur une bonne fidélité de leur clientèle », assure Chang Kyun Han. Fort de ses succès notamment en Chine, en Russie, aux États-Unis, le consortium table dans le monde sur 6,2 millions de véhicules en 2011, contre 5,7 millions en 2010. Alain-Gabriel Verdevoye, à Larvik (Norvège)

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