Parier sur le « Made in France »  : pas si fou que ça !

La société de gestion Inocap propose un FCPI entièrement investi en sociétés françaises employant 75 % de leurs effectifs dans l'Hexagone. Restent les inconnues du taux d'exonération fiscale et du plafonnement.
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A l'heure où les PME peinent à trouver des financements pour leur développement, il existe certaines initiatives originales susceptibles de leur apporter une bouffée d'oxygène. Et de procurer un rendement intéressant pour les particuliers décidés à participer à cette aventure. C'est en tout cas ce que proposent les fonds commun de placement dans l'innovation (FCPI) et les fonds d'investissement de proximité (FIP), produits bénéficiant de deux avantages fiscaux : une réduction d'impôt de 18% du montant des souscriptions effectuées (hors frais d'entrée) et une exonération des plus-values réalisées à l'occasion de la cession des parts après une détention minimale de cinq ans.

Entreprises cotées avec 50% du ca à l'international

Il était d'ailleurs question que ces avantages soient « rabotés » dans le projet de loi de finances 2013. Mais une décision intervenue dans la nuit de mercredi 3 à jeudi 4 octobre est venue redonner du baume au c?ur des promoteurs de ces véhicules de placement : Pierre Moscovici a renouvelé le principe tant des FCPI que des FIP, sans toutefois préciser si le taux de 18% d'exonération serait maintenu et si le plafonnement à 10.000 euros de l'apport d'une niche fiscale par an et par foyer les concernait.
Avant même d'en savoir plus, certaines sociétés de gestion ont choisi de se jeter à l'eau. C'est le cas d'Inocap qui propose un FCPI et un FIP avec pour mot d'ordre : priorité au Made in France.
Ainsi ce FCPI devrait-il être exclusivement investi en sociétés françaises cotées employant au moins 75% de leurs effectifs en France et réalisant 50% de leur chiffre d'affaires à l'international. « 85% des emplois en France proviennent des PME. Il est primordial de contribuer à leur croissance. C'est donc dans une démarche franchement engagée que nous lançons ce produit. Avec une nette préférence pour les sociétés qui font de l'innovation de rupture le c?ur de leur développement. Rappelons que l'innovation est dite de rupture lorsqu'elle s'accompagne d'un bouleversement technologique et modifie profondément les conditions d'utilisation », souligne Pierrick Bauchet, associé gérant chez Inocap.

Des FCPI à majorité européens

Démarche assez originale, la majeure partie des FCPI étant investis en sociétés européennes.
Reste à savoir si le plafonnement à 10.000 euros concernera ces deux enveloppes fiscales auquel cas, les souscripteurs ne devraient pas être légion. « Malheureusement pour les PME, les Français veulent bien investir dans des projets entrepreneuriaux, mais à la seule condition de bénéficier d'une carotte fiscale, contrairement aux Anglo-Saxons, par exemple. À tort d'ailleurs, car ces sociétés offrent bien souvent de très beaux rendements », assure Pierrick Bauchet.

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