Photo d'art : un placement tendance abordable

Accrocher des photos chez soi à la place de peintures, c'est une mode assez récente. Il n'est donc pas trop tard pour aborder ce marché, très spéculatif, où l'on peut observer des gains s'élevant jusqu'à cinquante fois la mise !
Horst Faas, photographe de guerre - Reuters

Ce n?est pas un cliché, la photo d?art est l?un des placements alternatifs en vogue. Un bon exemple de cet engouement est fourni avec les ?uvres de la photographe américaine Diane Arbus. Elle vient de faire l?objet d?une rétrospective au Jeu de Paume. Son Enfant à la grenade, qui représente un jeune américain jouant avec un postiche mortel vaut aujourd?hui 600000 dollars contre 12000 dollars en 1993?« Pour investir à bon escient, il faut être attentif à la qualité du tirage et à sa conservation », souligne Viviane Esclers, expert à l?origine de la prochaine dispersion des photos de l?International Herald Tribune, en novembre, à Paris. « Le tampon et éventuellement la signature de l?artiste doivent figurer à l?arrière de la photo », poursuit-elle.
Généralement, plus la photo est grande, plus elle est chère. Qu?elle soit en couleur ou en noir et blanc n?a pas d?impact sur la cote. Le marché est séparé entre les photos « vintage » (argentiques), et les ?uvres modernes. La règle veut que, tous formats confondus, les tirages ne dépassent pas trente exemplaires pour les photos contemporaines. Les grands for-mats sont généralement limités à quatre ou cinq tirages.
Dans le moderne, le cadre fait partie intégrante de l??uvre. Il doit donc être en parfait état. Enfin, qu?elle soit moderne ou vintage, meilleure est la traçabilité d?une photo et meilleure sera sa cote, a fortiori si elle a appartenu à des célébrités.

15.000 euros, une mise de départ suffisante

« Pour entrer sur le marché, on pourra d?abord s?intéresser aux photos anciennes qui sont de plus en plus rares », conseille Viviane Esclers. Comptez environ 15°000 euros comme mise de départ. Pour ce prix, il est possible de s?offrir quelques beaux tirages vintage. Les thèmes sont innombrables : nus, scènes de rue, portraits, nature morte, etc.
Parmi les artistes encore abordables, on citera les portraits de femmes en robe de Cecil Beaton (environ 2000 euros) ou encore les photos sur Paris d?André Kertész (environ 5000 euros).Côté photo contemporaine, tout ce qui concerne la vie quotidienne dans l?Amérique des années 1980 est à la mode. La demande des 600 musées américains et des investisseurs privés fait flamber la cote. En ce qui concerne la France, les photos de mode de Jeanloup Sieff (environ 1500 euros), mort en 2000, sont encore accessibles.
Autre catégorie de photos recherchée : les « vernaculaires », ainsi nommées parce que leur sujet est assez fort pour s?imposer de lui-même, sans artifice esthétique. Entrent notamment dans cette catégorie des photos de presse encore abordables (500/1000 euros). C?est peut-être là qu?il faut chercher le prochain filon de plus-values.?

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