Reach renforce la gestion des risques

La phase de préenregistrement des substances chimiques prévue par le règlement européen Reach de 2006 et lancée en juin dernier pour six mois n'est qu'une première étape ! Dès à présent, les sociétés ont intérêt à mieux gérer leur risque environnemental, de la fabrication du produit jusqu'à sa destruction ou son recyclage ­final. Les consommateurs et les investisseurs seront de plus en plus regardants sur l'efficacité des politiques de gestion des risques environnementaux mises en place dans les groupes." Se mettre en adéquation avec les décisions réglementaires Reach et assurer la pérennité des entreprises nécessitent la mise en oeuvre d'un vaste chantier de cartographie des risques ", souligne François Peret, président-directeur général de RimaOne, société spécialisée dans la gestion des risques.Première phase de la démarche, une entreprise doit lancer un vaste questionnaire impactant la totalité de la chaîne : ses fournisseurs, son personnel et ses distributeurs. Les informations collectées permettront de mieux connaître le passé de l'entreprise, ses risques actuels et à venir. " Tout cela est chiffrable en termes de perte ou de report d'exploitation ", indique François Peret.MESURES PREVENTIVESAprès la cartographie des risques, des mesures préventives peuvent être mises en place. Par exemple, il est préférable de prévoir la double ou la triple signature au sein de l'entreprise avec des responsables ­nommément désignés. Le système informatique doit par ailleurs permettre de suivre de son entrée à sa sortie toute substance chimique et de vérifier que le circuit emprunté respecte le règlement européen Reach.Une départementalisation des services achats n'est en revanche pas un chemin à suivre. " Cette départementalisation amplifie les risques alors que la centralisation peut permettre d'effectuer des économies ", prévient le PDG de RimaOne.Autre précaution à prendre, les entreprises ont intérêt à regarder de plus près le niveau de toxicité de leurs produits et de leurs emballages. Elles ne pourront plus êtrenégligentes sur ce point et devront anticiper en recherchant des substances de substitution. " Les départements recherche et développement vont devoir fournir un travail énorme en vue de traiter les conséquences de Reach en matière de tests de toxicité et de risques de substitution ", souligne M. Peret.Une entreprise devra enfin ­contrôler de ­manière efficace l'origine des substances chimiques importées de l'étranger afin de fabriquer ses produits. Des visites sur place semblent s'imposer.
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