Viadeo se renforce en Espagne

Viadeo poursuit son développement international. Après l'achat de son partenaire chinois Tianji, en 2007, le groupe a décidé de renforcer son positionnement en Espagne avec le rachat d'ICTnet, qui lui apporte une communauté de 300.000 membres. Cette implantation doit lui permettre à terme de proposer ses services dans les pays de langue espagnole (Mexique, sud des États-Unis et Amérique latine). Avec le rachat d'ICTnet, Dan Serfaty, le cofondateur de Viadeo, compte appliquer la même stratégie que celle utilisée avec Tianji. Cette communauté chinoise professionnelle compte 2 millions de membres et en signe environ 100.000 nouveaux par mois. Elle séduit de plus en plus les annonceurs. Cartier vient de l'utiliser pour coupler sa publicité online et offline." Notre succès avec Tianji démontre qu'une société française de l'Internet peut s'installer en Chine et y gagner de l'argent ", note Dan Serfaty. Selon nos informations, Tianji aurait réalisé un chiffre d'affaires de 600.000 dollars au mois de juin. Fin août, le site Tianji sera traduit en anglais pour doper son attrait auprès des populations internationales. Au niveau interne, Viadeo et Tianji ont mis en place un système de visioconférence pour communiquer plus rapidement.PERCEE A PARISEn France, la société a lancé Viadeo Expert, qui est un système de questions-réponses organisé pour les membres. Lorsqu'une question spécifique est posée par un membre, elle est visible par tous les membres de Viadeo. D'aucuns peuvent répondre en fonction de leur intérêt et de leur savoir. Au bout de plusieurs réponses fournies, un membre peut être mis en valeur sur le site en obtenant le statut d'expert.Dans l'Hexagone, Viadeo compte près de 1,8 million de membres. Sur l'Europe, le niveau est supérieur à 600.000 personnes. Il devrait approcher 1 million avec ICTnet. " Nous signons 3.000 membres par jour, confie Dan Serfaty. Nous nous sommes aperçus que 10 % de la population active parisienne est inscrite sur Viadeo. "Cette année, l'entreprise devrait approcher un chiffre d'affaires de 15 millions d'euros, soit plus du double qu'en 2007. En tout, elle aura levé 10 millions d'euros de capital. Aujourd'hui, elle peut soit se développer en autofinancement, soit mobiliser une ligne de crédit pour réaliser de nouveaux investissements. Pourquoi préférer le cash au paiement en action ? Le numéraire, même s'il est emprunté, évite la dilution des anciens actionnaires. Et si la monétisation fonctionne bien, le retour sur investissement est fort sympathique. Sans le savoir, Dan Serfaty applique les méthodes de Warren Buffett.
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