Électricit髠C'est des euros qui tombent », s'exclamait hier en souriant le PDG de la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), Michel Margnes, lorsque les coups de tonnerre éclatèrent, en début d'après-midi, en amont du barrage de Génissiat (Haute-Savoie) la deuxième centrale hydraulique française exploitée par la filiale de GDF-Suez. Rien d'étonnant à ce que le groupe, dirigé par Gérard Mestrallet, piaffe d'impatience dans l'attente des premiers appels d'offres de renouvellement des concessions hydrauliques en France. « Cela fait plus de deux ans qu'on est en survêtement pour faire cette course à la concession », précise Michel Margnes.prochaine ouvertureDeuxième acteur de l'hydroélectricité en France, avec 25 % de part de marché (contre 66 % pour EDF), GDF-Suez veut profiter de la prochaine ouverture à la concurrence pour augmenter de 50 % son parc installé (3.700 MW). L'ensemble des 3.000 MW de la CNR seront à renouveler en 2023. La procédure, repoussée depuis 2008, devrait être lancée à l'automne. Retard qui agace la CNR. « Des reconductions tacites ont été prononcées au bénéfice d'EDF, sans redevance », s'exaspère le PDG de la CNR. « On reste les seuls à payer une redevance de 24 % sur notre chiffre d'affaires, une situation absurde », renchérit Gérard Mestrallet. Le niveau et l'existence même d'une redevance ne sont pas encore décidés pour les futures concessions. Un plafonnement à 30 % serait un bon niveau, estime Gérard Mestrallet.Ce dernier a d'ailleurs profité de ce voyage pour plaider en faveur de l'extension à l'électricité de la future « contribution climat-énergie », cette taxe sur la consommation d'énergie que le gouvernement prévoit d'appliquer dès 2010. Marie-Caroline Lopez, à Génissiat
GDF-Suez affiche son appétit pour l'hydraulique
-
Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !