Le big bang de la banque américaine s'est concrétisé lors des douze coups de minuit le 1er janvier. Lors du passage à la nouvelle année, les rachats de deux plus grosses banques américaines, Merrill Lynch et Wachovia ont été finalisés. La première, indépendante depuis quatre-vingt-quatorze ans va passer entre les mains de Bank of America. Son rachat avait été organisé en catastrophe par le gouvernement américain mi-septembre, lorsque Lehman Brothers avait fait faillite, et afin qu'elle évite le même sort. Grâce à cette acquisition, Bank of America devient la première banque américaine par la taille de son bilan, qui dispose de 2.700 milliards de dollars d'actifs. Mais elle reste la troisième banque américaine en termes de capitalisation boursière (70 milliards de dollars) derrière JP Morgan (116 milliards) et Wells Fargo (110 milliards).Pertes abyssalesC'est d'ailleurs cette dernière qui a également bouclé dans la nuit de la Saint-Sylvestre le rachat de sa concurrente Wachovia, qu'elle s'était disputée à l'automne avec Citigroup. Wachovia, créée en 1879, était très présente en Californie et en Floride, où les crédits immobiliers à risque, les subprimes, ont été les plus ravageurs. Elle croulait sous les pertes et a dû se résigner à se vendre pour éviter la faillite. Wells Fargo reste à ce jour la banque de détail américaine la moins touchée par les subprimes, ce qui lui permet de talonner JP Morgan en Bourse. M. Pe.

latribune.fr

15 Jan 2009, 1:30

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