De multiples fronts, des résultats moyens

Nicolas Sarkozy et son entourage ne se privent pas de le répéter. Jamais un chef d'État n'a autant discuté avec les leaders syndicaux et patronaux. Régulièrement ? et tout récemment encore lors du sommet social du 18 février ou de l'installation du fonds d'investissement social le 10 avril ? François Chérèque, Bernard Thibault et consorts sont invités à franchir le perron de l'Élysée.Mais cet activisme ne donne pas toujours des résultats à la hauteur des ambitions, ce qui explique la note somme toute moyenne (11 sur 20) attribuée par l'Institut Thomas More sur le thème du dialogue social. À la décharge du chef de l'État, depuis la loi Larcher de janvier 2007, conséquence directe de la crise du CPE, l'exécutif doit proposer aux partenaires sociaux de négocier sur tout sujet relevant de l'emploi, avant de pouvoir légiférer. Et donc, à coup de discussions et de pressions amicales, trouver des compromis qui ne correspondent pas tout à fait aux promesses de campagne.Une méthode fondée sur la concertation qui a notamment permis, à l'été 2007, au chef de l'État et à Xavier Bertrand, alors ministre du Travail, de faire passer une loi sur le « service minimum dans les transports terrestres ». Depuis, le texte a montré ses limites. Car, pour obtenir la bienveillante neutralité de la CGT sur ce dossier, l'exécutif a réduit ses ambitions, et instauré un système permettant de mieux anticiper le trafic en cas de grève, mais pas d'assurer un véritable service minimum.bras de ferAutre dossier qui a fait l'objet d'une coproduction entre l'État et les partenaires sociaux, la réforme de la représentativité syndicale. La loi d'août 2008 est largement inspirée de la position commune élaborée quelques mois plus tôt par la CFDT, la CGT et le Medef. Même si les discussions ont été suivies de très près par l'Élysée.Ces derniers mois, « l'entente cordiale » a cependant été malmenée par la crise. Les syndicats se sont engagés dans un bras de fer avec le gouvernement, à coup de manifestations à répétition. Le patronat, pointé du doigt sur la question de la rémunération des dirigeants, est moins prêt à jouer le jeu. L'agenda 2009 des négociations n'est toujours pas fixé. La moyenne du chef de l'État sur le dialogue social risque fort de baisser dans les prochains mois? A. L.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.