utomobileToyota devrait faire moins mal que prévu cette année. Oh, à peine. Le premier constructeur automobile mondial a annoncé hier qu'il terminerait l'exercice fiscal 2009-2010 sur une perte nette moins lourde que prévu, grâce au redémarrage de certains marchés. Il prévoit une perte nette de 450 milliards de yens (3,4 milliards d'euros), soit 100 milliards (750 millions d'euros) de moins que prévu. Après, il est vrai, un bénéfice record en 2007-2008.Le groupe prévoit désormais d'écouler sur l'exercice 6,6 millions d'unités. C'est un peu plus que les 6,5 millions escomptés antérieurement, mais nettement moins que les 10 millions sur lesquels le groupe avait tablé initialement. Pas de quoi pavoiser. Les nouveaux modèles hybrides comme la Prius III ? le véhicule le plus vendu désormais dans l'archipel ? ou la berline Lexus HS250h entraînent une légère révision à la hausse de l'objectif de ventes au Japon cette année, à 2,02 millions d'unités.l'activité chute de 38 %Ce moindre pessimisme doit être toutefois relativisé, car le constructeur nippon a quand même affiché une très lourde perte nette, de 77,8 milliards (590 millions d'euros), sur son premier trimestre fiscal (avril-juin 2009). Tous les constructeurs japonais ont d'ailleurs affiché des pertes au premier trimestre, sauf Honda et Suzuki. Le chiffre d'affaires de Toyota a plongé de 38 % et ses ventes de véhicules (en nombre d'unités) ont reculé de 28 %, à 1,4 million. L'effondrement est brutal en Amérique du Nord (? 47 %), mais aussi en Europe (? 29 %), au Japon (? 20,5 %) et dans le reste de l'Asie (? 26 %). L'écroulement de ses principaux débouchés n'est pas seul en cause. Comme ses compatriotes, Toyota souffre aussi du renchérissement du yen, dont la traditionnelle faiblesse l'a longtemps favorisé. En revanche, la firme peut toujours compter sur la réputation de fiabilité de ses véhicules. A.-G. V.

latribune.fr

19 Août 2009, 1:43

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