BNP Paribas clôt le semestre sur un bénéfice de 3  milliards

Devenue la première banque de dépôt de la zone euro en bouclant, mi-mai, l'acquisition de Fortis, BNP Paribas se devait de tenir son rang. C'est chose faite, puisque la banque de la rue d'Antin a annoncé hier un résultat net de 1,6 milliard d'euros, en hausse de 6,6 % sur un an. Ses bénéfices dépassent ainsi 3,1 milliards depuis le début de l'année, quand Société Généralecute; Générale, qui a averti qu'elle serait « légèrement bénéficiaire » d'avril à juin, peine à atteindre l'équilibre sur le semestre.BNP Paribas se félicite de la « très bonne performance » de ses trois pôles opérationnels, dont les revenus combinés (hors BNP Paribas Fortis) bondissent de 20 %. La maîtrise des coûts (+ 5,5 %) permet de dégager un résultat brut d'exploitation de 4,06 milliards (+ 45 %). De quoi absorber l'essentiel de la hausse des provisions pour créances douteuses (le fameux « coût du risque »), multipliées par 3,5 sur un an, à 2,04 milliards, mais qui restent en ligne avec le premier trimestre (1,82 milliard).La banque de détail maintient une bonne dynamique commerciale, avec des revenus en hausse de 5 %. Mais le résultat avant impôt (voir infographie) chute presque de moitié sous l'effet de la hausse du coût du risque. Modérées en France (130 millions) et en Italie (144 millions), les provisions sont plus importantes dans la filiale américaine BancWest (300 millions), et dans les pays émergents (195 millions), notamment l'Ukraine et le Golfe. Dans le crédit à la consommation, elles atteignent 461 millions, contre 274 millions un an plus tôt.Cette baisse de la profitabilité de la banque commerciale est compensée par la vigueur de la banque de financement et d'investissement (BFI), dont le résultat avant impôt bondit de 119 %, à 1,15 milliard. La BFI approche ainsi le niveau record atteint au premier trimestre (1,23 milliard), le retour à la normale des dérivés actions venant contrebalancer le repli des métiers de taux. Cette division subit par ailleurs la montée du coût du risque dans les métiers de financement (447 millions, dont 109 millions sur les prêts LBO).collecte nette robusteLe pôle gestion d'actifs et services aux investisseurs voit quant à lui son résultat avant impôt reculer de 40 %, les marges souffrant de la défiance des clients envers les marchés d'actions. Mais il enregistre une collecte nette robuste (6,5 milliards), et accroît ses actifs sous gestion de 7 % en trois mois, à 544 milliards.Outre sa contribution au résultat avant impôt (lire ci-contre), l'acquisition de Fortis a renforcé les fonds propres de 13,9 milliards. En ajoutant 1,8 milliard dégagé par croissance organique, BNP Paribas voit ses capitaux propres bondir de 44 % en six mois, à 60,3 milliards. Soit un ratio Tier One de 9,3 %, à comparer à 7,8 % fin 2008. B. J.
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