Emballement à la veille du scrutin américain

L'indice phare de la Bourse de Paris, avec un gain de 4,62 %, à 3.691,09 points, s'est offert hier une de ces envolées caractéristiques de la nervosité des marchés qui préside à leur sort depuis la chute la maison Lehman Brothers le 15 septembre dernier. Depuis cette date le CAC 40 a connu par trois fois une perfomance positive encore plus exagérée. Mais il faut se réjouir que la nouvelle envolée intervienne lors de la sixième séance de hausse d'affilée du CAC 40 qui a ainsi rebondi de 24,5 %. De quoi y voir l'ébauche d'une vraie reprise des marchés financiers. Pour étayer cette vision, on retiendra que l'Euribor à 3 mois, qui avait constitué le meilleur étalon pour mesurer le paroxysme de la crise de confiance entre banques, est revenu à 4,70 %, son niveau de mars. Et la quasi certitude d'une baisse de 50 points de base du taux directeur de la banque centrale européenne (BCE) demain devrait permettre de nouvelles baisse du taux de refinancement interbancaire. Autre signe d'amélioration : l'indice VIX qui mesure la volatilité de l'indice S&P 500 et donc de l'aversion au risque des investisseurs, a accéléré hier son mouvement de détente pour revenir à 44,58, soit la moitié de son record délirant du 24 octobre (89,53). Toutefois, la brutalité du rebond n'est pas sans rappeler les «?rallyes?» feux de paille des marchés baissiers. La timide hausse de la matinée des Bourses européennes s'est transformée en flambée (4,11?% pour le DJ Stoxx 50) après un démarrage soutenu de la séance à Wall Street (le Dow Jones gagnait 2,7 % à la mi-séance) et alors que le dollar flanchait face à l'euro qui a culminé au-dessus de 1,30. Le dollar a été pénalisé par les commandes industrielles aux états-Unis en recul de 2,5% en septembre. Du coup les investisseurs ont retrouvé leur réflexe de couverture en revenant sur les matières premières. L'arrivée annoncée de Barack Obama à la Maison Blanche pourrait en outre alourdir un peu plus le déficit budgétaire qui devrait dès cette année passer le cap des 1.000 milliards de dollars et entrainer de nouveaux pics d'émissions du Trésor américain (550 milliards au 4e trimestre). En attendant, le rebond d'hier a été tiré par les valeurs bancaires. L'indice sectoriel des banques du DJ Stoxx 600 a ainsi bondi de 5,7 %. Les valeurs les plus malmenées depuis le début août ont ouvert la voie, avec des gains de 18,7?% pour Natixis et de 11,15?% pour la Société Générale à la Bourse de Paris.Le rebond d'hier a été tiré par les valeurs bancaires.
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