Un « accord de principe » pour sauver Detroit

Une industrie au bord de l'implosion, un « accord de principe » entre la Maison-Blanche et les démocrates du Congrès, des élus républicains inflexibles malgré la menace pesant sur près- de 2 millions d'emplois. Les avancées réalisées ce week-end à Washington pour tenter de sauver les constructeurs automobiles rappellent pour beaucoup celles qui avaient précédé l'adoption à l'arraché du programme de sauvetage de la finance (Tarp) en octobre. Samedi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a accepté que l'enveloppe de 25 milliards de dollars votée en septembre pour permettre à General Motors (GM), Ford et Chrysler de fabriquer des véhicules « propres » soit employée pour leurs problèmes de trésorerie immédiats. Une solution pour laquelle militait la Maison-Blanche, qui refuse de puiser dans les 350 milliards de dollars restant dans le Tarp ou d'engager la Réserve fédérale à bourse délier.faillite inacceptableLa semaine dernière, les constructeurs ont sollicité 34 milliards de dollars de prêts supplémentaires, dont une quinzaine pour que GM et Chrysler ne déposent pas le bilan au cours des prochaines semaines. Président de la commission bancaire du Sénat, Christopher Dodd a estimé hier que l'aide fédérale ne devrait être accordée à GM que si son patron, Rick Wagoner, remet sa démission. De plus, l'élu a jugé que Chrysler devrait fusionner avec un concurrent pour survivre. Le Congrès tentera de voter cette semaine un prêt d'urgence de 15 à 17 milliards de dollars, le solde de l'aide devant être débloqué sous l'administration Obama. Le président élu a affirmé hier qu'une faillite d'un des « Big Three » lui serait inacceptable mais que l'aide qu'ils percevront « sera conditionnée à la mise en place de restructurations de taille ». Selon le cabinet Jones Day, qu'a embauché Chrysler, sa faillite ou celle de GM coûterait deux fois plus au gouvernement que les prêts que réclament les constructeurs. Des difficultés devront être surmontées pour sceller un accord définitif. George W. Bush veut nommer la personnalité chargée de superviser les plans de redressement des Big Three mais les démocrates entendent réserver ce droit à Obama. Surtout, d'influents élus républicains, qui avaient retardé l'adoption du Tarp, refusent farouchement d'aider Detroit. Sénateur de l'Alabama, Richard Shelby a déclaré que cela reviendrait « à jeter de l'argent par les fenêtres ».E. C. à New York
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.