Comment peut-on aider les 16-25 ans ? C'est tout l'objet de la commission de concertation sur la jeunesse, installée hier par Martin Hirsch, haut-commissaire à la Jeunesse. Composée d'une soixantaine de représentants des syndicats, des entreprises ou des collectivités locales, elle doit apporter des réponses pour favoriser l'autonomie des jeunes (insertion professionnelle, logement, santé, etc.). Pour ce faire, un fonds de 150 millions d'euros a été créé. PauvretéDans le document de cadrage, qui servira de base aux discussions, sont rappelés les défis à relever pour la génération actuelle des 16-25 ans. Cette population qui manifeste une très faible confiance en l'avenir a en effet le plus fort taux de pauvreté (20,2 % d'entre eux vivent en dessous du seuil de pauvreté ? 880 euros par mois ? contre 13 % de l'ensemble de la population) et un taux de chômage parmi les plus élevés d'Europe (19,7 %). La commission présentera en mai un bilan d'étape qui prendra la forme d'un livre vert. D'ici là, les propositions en direction des jeunes émanant des rangs du gouvernement fourmillent. Martin Hirsch a souhaité hier, sur France Inter, mettre en place une prime pour aider les jeunes chômeurs dans leur recherche d'emploi. De son côté, Yazid Sabeg, commissaire à l'Égalité des chances propose d'augmenter de 3 à 5 % le quota de jeunes pour les entreprises de plus de 250 salariés, et de créer cette obligation dans les entreprises plus petites. Il suggère également que l'État prenne en charge financièrement les heures de tutorat dans le cadre de l'alternance et impose « un malus conséquent » aux entreprises récalcitrantes. Favorable à des mesures destinées à augmenter le nombre des contrats de professionnalisation (164.000 en 2007), Laurent Wauquiez, secrétaire d'État à l'Emploi, qui s'exprime aujourd'hui sur la politique de l'emploi, pourrait à son tour formuler des propositions. I. M.

latribune.fr

21 Mars 2009, 1:28

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