à Londres, un job discret, une indemnité modeste

350.000 euros pour 109 jours de travail par an?: c'est la moyenne des rémunérations des chairmen des grandes entreprises britanniques en 2007, selon PricewaterhouseCoopers. Mais il n'est pas rare qu'ils gagnent plus d'un demi-million de livres », témoigne Jon Terry, de PwC. S'il y a quelques cas au-dessus, comme le président de BT à 720.000 euros et celui de Tesco à 750.000 euros, on les remarque. Depuis 2003, le code sur la gouvernance d'entreprise recommande précisément que les présidents soient non exécutifs et qu'ils ne soient pas les anciens directeurs généraux de ces entreprises. À 90 %, ces recommandations sont respectées. Leur salaire est la plupart du temps fixe, n'ayant ni bonus ni stock-options. Ils n'ont ainsi pas d'incitation personnelle à pousser l'entreprise à prendre des risques. Leur rôle de supervision du conseil d'administration, et de liaison avec les actionnaires, les a donc longtemps confinés dans un rôle plutôt discret. Mais la crise, en particulier dans les banques, a mis au jour la relation trop douillette qu'ils entretiennent avec ceux-là même qu'ils sont censés contrôler : ils n'osent pas, notamment, remettre en cause la stratégie proposée par les exécutifs. Une révision du code combiné a donc été lancée. « Le rôle du président va s'agrandir, estime Jon Terry chez PwC. Je prédis que nous verrons l'année prochaine une forte pression pour que leurs salaires augmentent. » Eric Albert, à Londres
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