Sarkozy doit boucler les listes UMP

« Il y a du retard à l'allumage. » À deux mois du scrutin européen, un responsable de l'UMP confirme le malaise. Lancée en fanfare le 24 janvier avec l'entrée en lice des chefs de file dans les huit grandes circonscriptions, la campagne pour les européennes s'est enlisée dans des débats sans fin sur la constitution des listes au sein de l'UMP et avec les partis partenaires. La commission des investitures de l'UMP doit se réunir une nouvelle fois la semaine prochaine. Et Nicolas Sarkozy en personne met la main à la pâte et procède aux derniers arbitrages. Le chef de l'État a notamment promis au ministre de la Défense, Hervé Morin, des places éligibles pour trois représentants du Nouveau Centre, en échange de la non-constitution de listes centristes autonomes. Mais les progressistes d'Éric Besson et la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel réclament aussi leur dû.Nicolas Sarkozy compte d'ailleurs s'engager dans la campagne de l'UMP. « Il s'exprimera mais ne fera pas campagne », a nuancé le secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant. Le chef de l'État pourrait franchir le Rhin pour une réunion commune avec la chancelière allemande, Angela Merkel, consacrant ainsi le rapprochement diplomatique opéré à la faveur de la crise. François Fillon a promis pour sa part mardi aux députés de la majorité qu'il s'engagerait « avec toute la force de ses convictions » dans la bataille. Un premier meeting national est prévu le 28 avril à Rueil-Malmaison, en banlieue parisienne.Contre-feuLe Premier ministre a dénoncé à l'avance l'axe de campagne des socialistes, qui veulent transformer le scrutin européen en vote sanction contre Nicolas Sarkozy. L'UMP a déjà allumé un contre-feu après la passe d'armes de la semaine dernière entre Barack Obama et le président français sur la question de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Le parti majoritaire a rappelé sa position, à l'unisson de celle du chef de l'État. L'UMP est hostile à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne et privilégie un « partenariat privilégi頻 avec Ankara. À la différence du Parti socialiste. Martine Aubry s'est dite « favorable à ce qu'on poursuive le chemin de l'entrée de la Turquie dans l'Europe, même s'il est loin d'être termin頻.Pour l'instant, les sondages accordent un avantage à l'UMP, mais le risque le plus élevé du scrutin européen demeure l'abstention. Hélène Fontanaud
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