Laurence Parisot veut relancer le dialogue avec les syndicats

Le 27 mai, les partenaires sociaux auront peut-être leur calendrier de négociations pour l'année? 2009. Hier, Laurence Parisot a, en effet, annoncé qu'« à 99 % » les trois organisations patronales (Medef, UPA, CGPME) et les cinq confédérations de salariés (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC) se retrouveront à la fin du mois pour définir leur agenda social. La tâche s'annonce d'autant plus rude qu'il a déjà fallu plusieurs semaines d'atermoiement pour trouver un créneau. Dans un contexte social tendu, chacun se renvoie la responsabilité du retard pris. Les syndicats n'ont cessé de déplorer le silence du Medef face à leurs revendications. L'organisation patronale soupçonne, elle, les syndicats d'avoir volontairement traîné des pieds : « Je veux bien qu'il y ait des problèmes d'agenda, mais nous avons proposé douze dates », remarque l'un des responsables du Medef.« aucun tabou »Rendez-vous étant pris, reste maintenant à fixer les thèmes de discussion. « Il n'y a aucun tabou, il n'y a aucun sujet qui ne peut être abord頻, a insisté, hier, Laurence Parisot. Le Medef, qui sera représenté le 27 mai par Benoît Roger-Vasselin, le président de sa commission des relations du travail, a pourtant des idées très précises, notamment une nouvelle réforme du marché du travail ou la refonte du paritarisme. Pour ne pas donner le sentiment de camper sur ses positions, Laurence Parisot a cependant tendu la main aux syndicats. Elle a proposé notamment d'intégrer à l'agenda 2009 des discussions sur le dialogue social dans les entreprises, un thème cher à la CFDT, et sur les formes de contrats de travail atypiques, une revendication ancienne de la CGT.Mais il n'est pas sûr que toutes les organisations de salariés se prêteront au jeu de la délibération sociale, sorte de prénégociation initiée par Laurence Parisot. Déjà, début mars, Bernard Thibault avait, au nom de la CGT, sèchement décliné cette forme de discussion qui « laisse apparaître votre organisation disponible pour le dialogue social dès lors qu'il ne débouche pas sur de nouvelles obligations pour les employeurs ». Côté employeurs, il faudra aussi convaincre la CGPME et l'UPA, cette dernière souhaitant notamment parler de représentation des salariés dans les TPE, ce que récusent ses deux cons?urs. Compte tenu de toutes ces contraintes, les partenaires sociaux n'entreront pas dans de vraies négociations avant la rentrée de septembre. Agnès LaurentAFP
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