Méfiance et contango -

chronique des marchésL'accueil par le marché, au retour du week-end pascal, des nouvelles prévisions de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a été d'autant plus froid que les cours du pétrole avaient profité de l'euphorie des marchés actions jeudi dernier. Hier, le baril de WTI pour livraison la plus rapprochée a perdu 2,28 dollars, à 49,91 dollars. Avec, en toile de fond, un recul du PIB mondial de 1,4 %, l'AIE a ramené sa prévision de consommation mondiale à 83,4 millions de barils par jour, soit un recul sur un an de 2,8 %, proche de la tendance observée au début des années 1980. C'est 1 million de barils de moins que dans son précédent rapport mensuel. Après l'Europe, « le marché asiatique est touché par le déclin de ses exportations industrielles », a indiqué David Fyfe, chef économiste à l'AIE. La Chine n'est pas épargnée : sur les mois de janvier et de février, la demande en pétrole y a baissé de 6,9 % par rapport à la même période en 2008, De son côté l'Opep, quoique les observateurs ne s'attendent pas à une nouvelle baisse de ses quotas de production lors de la réunion du cartel le 28 mai, semble sur la même longueur d'onde que l'AIE. C'est ce qui ressort du prix revendiqué par ses principaux conseillers. L'objectif de 75 dollars a laissé la place à une nouvelle cible de 60 dollars « compte tenu de l'environnement actuel ». Il n'en reste pas moins que la baisse des cours actuelle contient en germe la prochaine flambée, tant les prix déprimés découragent les efforts de prospection. Même si l'Opep a reconstitué un potentiel d'augmentation quasi immédiat de sa production de 5,5 millions de barils, selon l'AIE, cette marge semble faible si la consommation de la planète en hydrocarbures venait à répondre aux multiples plans de stimulation économique des États. Le marché semble d'ailleurs rester sur le qui-vive comme le montre « la résistance du contango sur le brut au cours des dernières semaines, pendant lesquelles la hausse des cours a été tirée par les contrats d'échéance éloignée plutôt que par ceux d'échéance plus rapprochée », relèvent les analystes de Natixis. C. T.l'Agence de l'énergIE a ramené sa prévision de consommation mondiale à 83,4 millions de barils par jour, soit un recul sur un an de 2,8 %, proche de la tendance observée au début des années 1980.
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