Réflexions et consultations sur la réforme du lycée se multiplient -

Depuis que la réforme du lycée a été reportée à la rentrée 2010, le sujet mobilise toutes les attentions. Il y a d'abord la mission confiée en janvier par le chef de l'État à Richard Descoings. Le directeur de Sciences po s'est engagé à visiter un lycée par département, soit une centaine. À ce jour, il s'est rendu dans une quarantaine de lycées. Richard Descoings réunit à chaque fois lycéens et communauté éducative mais aussi les autres personnels et les parents. Nicolas Sarkozy s'est invité mercredi dernier à l'une de ces visites, au lycée Samuel-de-Champlain à Chennevières-sur-Marne. L'occasion de dégager quelques idées : le rapprochement entre entreprises et lycées grâce au développement des stages, l'amélioration de l'enseignement des langues vivantes via les séjours à l'étranger et l'orientation en renforçant les liens entre secondaire et supérieur. Parallèlement, la mission parlementaire, lancée par le député UMP de la Marne Benoist Apparu, avance rapidement. Des représentants de l'enseignement supérieur (IUT, grandes écoles, universités?) ont été auditionnés. La mission a demandé aux députés de mener des consultations dans les lycées de leur circonscription. « Le constat, sans être catastrophique, est unanime sur le trop grand poids de la filière S, le peu de considération des filières technologiques, l'absence d'orientation et le manque d'autonomie des établissements », confie Benoist Apparu. Plusieurs propositions se dégagent, comme la « respécialisation » de la filière S jugée trop généraliste, afin de redonner toute leur importance aux filières littéraires ou économiques, ou le « fléchage du supérieur ». « On pourrait instaurer des quotas en demandant par exemple aux IUT de réserver 50 % de leurs places aux bacheliers des filières technologiques », suggère Benoist Apparu. points de convergenceDe son côté, l'UMP-Lycées a créé des « cellules de réflexion lycéennes » qui remettront leurs propositions après les vacances de Pâques. Enfin, Xavier Darcos, un peu dépossédé de la réforme du lycée, va sélectionner une centaine de projets d'expérimentation, mis en place à la rentrée prochaine. Reste à savoir quels points de convergence se dégageront de ces nombreuses consultations. « Le problème est de passer du constat partagé à des propositions concrètes qui devront s'appliquer à 2.600 lycées », explique Benoist Apparu, dont la mission, comme celle de Richard Descoings, rendra ses travaux fin mai. Clarisse Jay
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