Si elle est plus discrète que celle de Microsoft, la réussite d'Intel est à la hauteur du formidable saut technologique qu'a subi l'industrie informatique en quelques décennies. L'actuel numéro un mondial des microprocesseurs a été fondé en 1968 en Californie dans la Silicon Valley par trois ingénieurs physiciens, Robert Noyce, Andrew Grove et Gordon Moore (la loi de Moore selon laquelle la puissance des puces double tous les deux ans, c'est lui). Profitant de la miniaturisation croissante des composants électroniques, ils conçoivent des puces mémoire en utilisant du silicium. En 1971, ils développent le premier microprocesseur, l'Intel 4004. La génération suivante équipera les premiers PC d'IBM.Dans les années 1980, le groupe américain doit faire face à la puissante industrie des semi-conducteurs japonaise emmenée par NEC. Ce n'est qu'en 1991, grâce à une ambitieuse politique de recherche et développement, qu'Intel devient le plus gros fabricant mondial de microprocesseurs avec sa puce phare, le Pentium. Intel noue aussi une collaboration avec Microsoft qui lui permet de doper ses ventes à chaque nouvelle version du système d'exploitation Windows. Le logo « Intel inside » sur un PC devient le gage de puissance et de rapidité pour faire « tourner » des logiciels toujours plus gourmands en vitesse de calcul. Ses microprocesseurs équipent aujourd'hui 80 % des ordinateurs dans le monde. Aujourd'hui, la course à la puissance des puces est doublée d'une recherche pour baisser leur consommation électrique. Comme beaucoup, Intel est rattrapé par la crise début 2009 : chute du chiffre d'affaires, licenciements et réorganisation sont désormais à l'ordre du jour. Mais tout n'est pas si noir pour Intel. Le PDG, Paul Otellini, a annoncé la veille de la sanction de Bruxelles un résultat trimestriel un peu meilleur qu'attendu. L. P.

latribune.fr

27 Mai 2009, 1:37

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