Redevenue rentable, Dexia poursuit sa restructuration

cite>Dexia peut préparer son avenir plus sereinement. La banque franco-belge a marqué son retour aux bénéfices après une année 2008 noire qui s'était soldée par une perte de 3,3 milliards d'euros. Au premier trimestre 2009, elle a dégagé un profit de 251 millions d'euros malgré 419 millions d'euros de dépréciations d'actifs. La moitié provient du rehausseur de crédit FSA qui sera cédé à Assured Guaranty d'ici la fin juin.Les deux métiers historiques, le financement public et la banque de détail en Belgique, ont été les deux moteurs de rentabilité. Le premier a gagné 198 millions d'euros et la banque de particuliers 156 millions d'euros. En revanche, la gestion d'actifs a perdu 128 millions d'euros en raison de 207 millions d'euros de dépréciations d'actifs. Ces résultats ont été salués en Bourse. Hier, le cours de Dexia a progressé jusqu'à 12 % en séance pour clôturer en hausse de 1,78 %, à 4,29 euros hier.Pierre Mariani s'est félicité de ce retour aux bénéfices. « Le plan de transformation annoncé en novembre commence à porter ses fruits », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Bruxelles. La banque franco-belge poursuit son programme de réduction des coûts de 15 % sur trois ans, soit 200 millions d'euros pour 2009. Cela passera notamment par 900 suppressions de postes (voir encadré). Dexia a également arrêté ses activités de financement public dans les zones non stratégiques comme l'Australie, le Mexique, l'Inde, ainsi qu'en Europe de l'Est et en Scandinavie. priorité à la liquiditéCette décision s'inscrit dans le cadre de l'amélioration de la liquidité qui est désormais le grand chantier de Pierre Mariani, maintenant que la cession de FSA est acquise. Les métiers de financement public sont très consommateurs de liquidités dont manque beaucoup Dexia en raison de ses faibles dépôts. Entre le mois d'octobre 2008 et janvier 2009, la banque se refinançait au jour le jour. Grâce aux garanties publiques des états français, belge et luxembourgeois, elle a pu lever 21 milliards d'euros de financement à moyen et long terme. Ces garanties sont engagées jusqu'à fin octobre 2009 mais pourront être prolongées d'un an.Une fois la problématique de la liquidité réglée, Dexia s'attellera à son périmètre, vraisemblablement l'an prochain. Certaines activités pourraient ainsi faire l'objet d'arbitrages. Selon une source proche de la banque, la participation de 20 % de Dexia dans le Crédit du Nord, contrôlé par la Société Généralecute; Générale, « n'est pas stratégique ». Elle pourrait ainsi être vendue lorsque les valorisations des banques auront augmenté. Même constat concernant la participation de 50 % dans la coentreprise de conservation de titres que Dexia partage avec Royal Bank of Canada (RBC). Leur société commune a vocation à participer à la consolidation du secteur mais Dexia, selon cette même source, n'a pas d'intérêt à conserver sa participation. Là encore, la banque souhaite attendre que les prix remontent. En revanche, alors que beaucoup d'analystes et d'investisseurs critiquaient la cohérence de l'acquisition de Denizbank en 2006, la banque turque « n'est pas le premier actif que Dexia vendra » conclut cette source.
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