Banques  :  le stress de l'actionnaireDécidément, les « stress...

Banques : le stress de l'actionnaireDécidément, les « stress tests » ont du bon. Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale américaine, estimait, au lendemain de la publication de ces « tests de résistance » auxquels 19 établissements financiers d'outre-Atlantique ont été soumis, qu'ils apportaient un « réconfort considérable aux investisseurs et aux particuliers ». Considérable, on ne sait pas, mais il est indéniable que ces tests ont permis aux banques américaines de retrouver des couleurs en Bourse et à certaines d'entre elles de lever plusieurs milliards de dollars. Et cela, bien qu'elles soient susceptibles d'afficher 600 milliards de dollars de pertes supplémentaires en cas de « scénario noir ». La publicité donnée à cette opération vérité a, in fine, pris le pas sur ses limites et, notamment, sur le fait que les résultats des tests ont été âprement négociés avec certains des établissements concernés. Mieux vaut un peu de transparence que beaucoup d'opacité. Les actionnaires de Natixis hier, après ceux de Société Généralecute; Générale la semaine dernière, n'ont pas dit autre chose, qui ont sanctionné ces titres en Bourse après des résultats trimestriels décevants. Une méchante rumeur de marché veut que les banques françaises aient délibérément choisi de « lisser » leurs comptes, plutôt que de les « nettoyer ». Le fait de publier des résultats décevants pour le premier trimestre, après avoir bien résisté en 2008 ne fait qu'accréditer cette thèse. La remarque vaut peu ou prou pour la plupart des banques européennes, le Fonds monétaire international (FMI) estimant à 950 milliards de dollars le montant des dépréciations à venir sur le Vieux Continent. Aussi, sa suggestion de faire passer des « stress tests » aux banques européennes mérite mieux que la fin de non-recevoir que lui a signifié ces derniers jours le gouvernement allemand ou l'élégante façon de botter en touche adoptée par Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France. C'est à se demander ce que les Européens ont à [email protected]
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