une entreprise aux valeurs chrétiennes

Que serait-il advenu si les deux frères Roquette, Dominique et Germain, courtiers en grains, avaient en 1931 suivi l'une de leurs premières intuitions et s'étaient lancés dans la fonderie sur cuivre pour objets religieux ? « Eh bien, là aussi, ils auraient réussi », tranche en souriant Marc Roquette, le petit-fils de Germain, convaincu que ce sont d'abord « les valeurs profondes de la famille » qui ont permis le succès du groupe.Fortement marqués par leurs convictions chrétiennes, les Roquette continuent en effet, sans craindre de paraître ringards en ce début de XXIe siècle, de prôner « l'harmonie créatrice de valeur » et de souhaiter faire « ?uvre utile pour la sociét頻 : « Il n'y a pas de performance sans bonheur, argumente l'actuel PDG. Pour nous, le résultat économique est le fruit d'une communauté d'hommes qui se sentent bien ensemble? »« Le groupe Roquette, c'est une excellente illustration du ?family business? à la Nordiste, estime l'industriel Luc Doublet. Pour eux, l'homme est une ressource, une valeur. Ce n'est ni une vache ni une mine. » Avec cette capacité d'aller chercher à l'extérieur des éléments d'exception comme l'ingénieur Adam Grunewald dès 1933 ou Fernand Struyve qui, devenu directeur général dans les années 1980, sera l'homme de l'expansion internationale vers les États-Unis.Aujourd'hui, le capital du groupe est détenu à 100 % par la famille Roquette et même si « les actionnaires ont tous leur personnalit頻, comme l'assure Marc Roquette, « l'harmonie » continue de régner au sommet de la pyramide.Aux deux frères fondateurs, Dominique et Germain, ont succédé Germain, fils de Germain en 1970, puis, en 1982, Gérard Rousseaux, le seul PDG non issu de la famille, avant que Dominique Roquette ne soit jugé prêt à diriger le groupe en 1988. Enfin, en 2004, la troisième génération prend les commandes avec Marc Roquette. Quant à la quatrième, elle fait actuellement ses armes à l'extérieur du groupe puisque désormais « une expérience réussie de cinq années » en dehors de l'entreprise est exigée des jeunes pousses avant d'espérer prolonger la saga familiale. E. M.
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