On n'est pas sorti de l'auberge mais ce processus de récessi...

On n'est pas sorti de l'auberge mais ce processus de récession va s'arrêter un jour. Si l'on considère que le PIB va reculer de 3 % cette année, cela veut dire que la France accuse une perte de 5 points par rapport à son niveau de croissance potentielle. Avec un tel écart ? que l'on n'avait pas atteint en 1929 ?, on se dit que les mécanismes autonomes vont finir par se mettre en route. Mais la question est de savoir quand. » Xavier Timbeau (OFCE) ne masque pas les difficultés que rencontrent les économistes à prévoir le rythme et les modalités de la sortie de crise. Sans doute parce que contrairement à d'autres épisodes récessifs, on ne distingue aucune zone dans le monde qui pourrait stabiliser les autres économies.Méthode CouéDans l'entourage de Christine Lagarde, on est convaincu que le deuxième trimestre de 2009, même s'il témoignera encore une fois d'une contraction de l'activité, sera « moins mauvais que le premier ». La reprise sera ensuite « graduelle ». Méthode Coué, autopersuasion, souci d'éviter que les Français perdent confiance ? Non, pas du tout répondent les proches de la ministre de l'Économie qui disent se fonder sur les enquêtes d'opinion menées auprès des chefs d'entreprise et censées mesurer le climat des affaires. « Nous observons des frémissements, les carnets de commandes se regarnissent », témoigne Luc Martin, qui dirige une PME industrielle lyonnaise, Technocoat. « Le pire est probablement dépass頻, commente Denis Ferrand, « mais l'activité continue à se replier, le tout à un rythme moins rapide que précédemment ». Le directeur général de COE-Rexecode considère qu'on est effectivement proche d'une sortie de crise si on définit celle-ci comme un moment « où la machine se dégrippe », à l'inverse, si par sortie de crise on entend le retour à une croissance soutenue, Denis Ferrand estime qu'on est encore loin du compte. Jean-Christophe Caffet (Natixis) pense lui aussi « que le point bas a été atteint. Les plans de relance mis en place à travers le monde ainsi que les impulsions de politique monétaire commencent à faire sentir leurs effets », argumente-t-il. Un point bas pour le PIB peut-être mais pas pour l'emploi. Classiquement l'emploi sera le dernier élément à se mettre en place dans le cycle de la reprise. A. E.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.