Une récession inédite

Ce serait inédit. Si la prévision de croissance pour le quatrième trimestre de la Banque de France se réalisait, à savoir une chute de 1,1 % du PIB, l'économie française enregistrerait le plus sérieux coup de frein depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En effet, même en 1993, année au cours de laquelle la France a affiché l'une des deux baisses annuelles de son activité (? 0,9 %) ? l'autre étant en 1975 après le premier choc pétrolier (? 1 %) ? le PIB n'a jamais autant reculé, le plus fort repli ayant été observé au premier trimestre 1993 (? 0,7 %). Le niveau d'activité à la fin 2008 est difficile à mesurer, semble-t-il. C'est en effet la troisième prévision réalisée par les experts de la rue des Petits-Champs pour le quatrième trimestre. Ceux-ci avaient initialement tablé sur une baisse de 0,5 % puis de 0,7 % de l'activité au cours de l'automne. morosité Selon la banque centrale, ce sont les difficultés de l'industrie, notamment dans l'automobile et les biens intermédiaires, qui expliquent cette contre-performance. On en saura un peu le 27 mars, jour de la publication des statistiques trimestrielles de l'Insee. Au regard de cette nouvelle estimation, la Banque de France anticipe une croissance de 0,7 % du PIB en 2008, en dessous du l % « environ » visé par le gouvernement. Malheureusement, les prochains mois devraient être du même acabit, compte tenu notamment de la contraction du courant de commandes nouvelles. Une morosité qui se traduirait par une baisse de 0,4 % du PIB au premier trimestre selon l'Insee. Caractérisée par le repli de l'activité pendant deux trimestres consécutifs, la récession menace donc. Fabien Piliu
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